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La malnutrition touche les réfugiés; une ONG exhorte l’ONU à intervenir

L’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF) a indiqué mercredi que des signes de malnutrition avaient été observés parmi les quelque 41 000 réfugiés de la République centrafricaine (RCA) qui se sont enfuis au Tchad depuis novembre 2002.

Qualifiant la situation des réfugiés d’"affreuse", l’ONG a invité le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) à venir en aide à ces réfugiés "avant qu’il ne soit trop tard".

"Cette population nécessite, de toute urgence, davantage d’assistance, surtout sous les formes de nourriture et d’un niveau plus élevé de protection", a déclaré Chris Verhecken, coordonnateur d’urgence de MSF au Tchad, dans un communiqué émis à Bruxelles, Belgique.

M. Verhecken a souligné que la situation était devenue plus précaire à la suite des pluies qui se sont abattues sur la région durant le week-end des 24 et 25 mai.

MSF a précisé que les premiers signes de malnutrition étaient devenus évidents parmi les réfugiés vivant à Gore, à 25 km de la frontière Tchad-RCA. L’organisme a révélé qu’une étude récente de MSF avait démontré que 30 pour cent des enfants de moins de cinq ans risquaient de souffrir de malnutrition aiguë "alors même qu’aucune nourriture ne doit parvenir prochainement".

"Depuis mars, les réfugiés ont reçu, en tout, que huit kilos de céréales par personne, soit moins du tiers de la quantité requise", d’ajouter M. Verhecken. "Il n’y a pas de grains à semer et pas de nourriture à manger; le résultat est que, dans nos cliniques, nous voyons déjà un nombre croissant d’enfants sous-alimentés".

MSF rappelle que, depuis l’arrivée des réfugiés, elle leur a fourni eau, abris et assistance médicale. Mais MSF estime être maintenant poussé aux limites de sa capacité et exhorte donc le HCR et le PAM à "faire davantage" pour venir en aide à ces réfugiés.

Selon MSF, l’insécurité persistante en RCA a empêché la plupart des réfugiés de retourner chez eux.

Six mois de combats, d’octobre 2002 à mars 2003, ont pris fin en RCA lorsqu’un ancien chef d’état-major de l’armée, François Bozizé, s’est emparé du pouvoir par un coup d’État, le 15 mars. Toutefois, l’insécurité persiste au nord du pays, où la plupart des combats ont fait rage. Des milliers de déplacés centrafricains ne sont toujours pas revenus dans leurs foyers situés dans cette région.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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