Des millions d'électeurs se rendront aux urnes dimanche. Le personnel de la sécurité votera jeudi afin qu'il puisse être déployé pour maintenir l'ordre et la loi le jour des élections, ont encore indiqué les officiels.
Le président sortant, le général Gnassingbé Eyadéma, candidat à sa propre réélection après 36 ans à la présidence, a signé un décret vendredi fixant à jeudi la journée de vote pour les forces de sécurité.
A quelques jours seulement des troisièmes élections pluripartistes en 43 ans d'indépendance, les électeurs se plaignent encore des difficultés auxquelles ils se heurtent pour obtenir leurs cartes d'électeurs. " Ils m'ont fait tourner en rond et toujours rien aujourd'hui, mardi ", a déclaré à IRIN un électeur enregistré, qui essayait d'obtenir sa carte d'électeur dans la capitale Lomé.
Pourtant, le ministère de l'Intérieur a encore une fois assuré la population que toutes les mesures seraient prises pour que tous les électeurs aient leurs cartes avant dimanche. Mais, a-t-il dit, " il faut qu'ils soient patients ".
Depuis le coup d'envoi de la campagne électorale, les candidats de l'opposition n'ont cessé d'accuser d'irrégularités le Rassemblement du peuple togolais (RPT), le parti de M. Eyadéma au pouvoir. Ils proclament que les irrégularités visent à empêcher les sympathisants de l'opposition de voter.
Lundi, le leader de l'opposition, Leopold Gnininvi, qui s'est retiré de la course électorale, a indiqué que seulement trois électeurs sur dix ont effectivement reçu leurs cartes. M. Gnininvi, professeur spécialisé dans l'énergie solaire, a annoncé qu'il se retirait pour se rallier derrière Emmanuel Bob-Akitani, candidat du plus grand parti d'opposition, l'Union des Forces du Changement (UFC).
Un autre parti opposant, la Convergence Patriotique Panafricaine, a informé mardi qu'au cours des derniers jours, les autorités l'ont empêché d'organiser des rassemblements dans plusieurs villes. En réponse à ce qu'il considère comme des attaques personnelles du RPT contre son candidat, Edem Kodjo, le parti a proposé un débat télévisé entre Eyadéma et Kodjo pour parler du règne de M. Eyadéma comme président de ce petit pays de l'Afrique de l'Ouest.
D'autres partis se sont également plaints de ne pas avoir été autorisés à tenir des meetings dans certaines régions. Ils ont aussi indiqué que certaines de leurs interventions télévisées ont été censurées par la télévision d'Etat.
Six candidats sont en lice pour la présidence du Togo. Plus de trois millions de Togolais sont attendus aux urnes dimanche.
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