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La CEDEAO tiendra un sommet extraordinaire à Abuja

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se réunira en sommet extraordinaire mercredi à Abuja, la capitale nigériane, pour examiner la situation de la sécurité en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, ont indiqué à IRIN des sources diplomatiques proches de l'ambassade du Nigeria auprès de la Côte d'Ivoire.

Le sommet abordera également la question de l'élargissement de la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire, récemment approuvée par le Conseil de sécurité, ont précisé les sources. La mission est supposée compléter la mission de maintien de la paix des forces française et régionale (de la CEDEAO) déjà déployées dans le pays.

D'autre part, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, le passage d'une colonne de 110 véhicules transportant des militaires français et du matériel vers l'ouest ivoirien, a été empêché lundi par des barrages routiers à Toulépleu, une localité agitée. Philippe Perret, porte-parole du contingent militaire français fort de 4 000 hommes a déclaré que les routes étaient bloquées par des hommes armés loyaux à l'armée nationale.

De son côté, le porte-parole des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), le lieutenant colonel N'goran Aka, a démenti les accusations, rétorquant que c'était probablement la population locale qui a bloqué le convoi pour exprimer sa colère à ceux ayant assisté en spectateurs aux récents massacres. Le convoi a poursuivi son chemin en empruntant différentes routes.

Une réunion dimanche entre l'armée, les forces rebelles, française et de la CEDEAO, au quartier général des rebelles du Mouvement Patriotique de la Côte d'Ivoire (MPCI), a analysé la situation et a abouti à des suggestions pour rétablir la paix et la sécurité dans l'ouest.

Le communiqué final indique qu'il fallait que les FANCI et les rebelles se désengagent de plusieurs points clé dans l'ouest d'ici le 1er juin, dans le but de créer une 'zone de confiance', a déclaré à IRIN le lieutenant Marc Boulogne. Ceci faciliterait l'accès aux ONG, le redéploiement des institutions de l'Etat chargées de la sécurité, ainsi que la reprise du service de la compagnie nationale d'électricité, a-t-il poursuivi.

Il a aussi été convenu de réduire à un par ville les barrages routiers, et que les groupes belligérants désignent des sites de cantonnement possible. Les FANCI ont indiqué neuf sites, dont la capitale économique, Abidjan, la capitale administrative, Yamoussoukro, et la ville portuaire de San Pedro.

Le désarmement et la création de sites de cantonnement ont constitué la principale pomme de discorde dans les efforts visant à ramener la paix en Côte d'Ivoire. Au début du conflit, qui a éclaté après une tentative de Coup d'Etat le 19 septembre 2002, le gouvernement avait exigé le désarmement de toutes les forces rebelles comme condition préalable aux négociations. Les rebellles, désormais regroupés sous la dénomination " les forces nouvelles ", ont refusé d'accepter cette condition.

Dans ce même contexte, les activités commerciales entre le pays voisin, le Mali, et la Côte d'Ivoire, ont repris le 21 mai, à la suite de la réouverture de la frontière commune. Cinq camions, sous forte escorte, ont quitté Abidjan pour le Mali, avec des assortiments de marchandises qui sommeillaient dans le port d'Abidjan.

Le Mali, un pays enclavé, dépend du port d'Abidjan pour ses activités commerciales. La fermeture de la frontière l'avait forcé à changer l'itinéraire de ses activités vers d'autres ports de l'Afrique de l'Ouest. Le président malien, Amadou Toumani Touré, lors d'une brève visite à Abidjan en fin de semaine, a qualifié le port de " poumon " de l'économie malienne.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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