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Les soldats de la paix se déploient dans l'ouest en proie à l'instabilité

Les forces de paix française et ouest-africaine se sont déployées vendredi dans 'l'Ouest Sauvage' de la Côte d'ivoire, en proie à l'instabilité, à l'issue d'un accord aux termes duquel tant les forces gouvernementales que rebelles se sont engagées à aider au rétablissement de l'ordre dans la région.

Le colonel Philippe Perret, porte-parole du contingent français fort de 4 000 militaires en Côte d'Ivoire, a indiqué qu'ils ont été déployés en deux convois de part et d'autre de la ligne de cessez-le-feu séparant les forces gouvernementales et rebelles.

Il a poursuivi que les soldats allaient créer une 'zone de confiance' dans la région qui a subi des assauts continus perpétrés par des hommes armés contre la population civile.

Des diplomates et des travailleurs humanitaires ont signalé que beaucoup de ces actes de violence ont été perpétrés par des combattants libériens indisciplinés, recrutés comme supplétifs par les deux côtés belligérants durant les huit mois de guerre civile. La semaine passée, des combats ont même eu lieu à Man, une ville sous contrôle rebelle. Cet incident aurait opposé deux factions rivales au sein du Mouvement pour la Justice et de la Paix (MJP), dont le quartier général se trouve à Man.

M. Perret a déclaré à IRIN que les soldats de la paix monteraient des patrouilles régulières dans une zone bordée par Duékoué, Man, Danané et Toulepleu, "pour assurer la protection de la population (civile), permettre aux agences humanitaires et aux ONG d'opérer et, à long terme, permettre le retour des administrateurs de l'Etat. "

Il a refusé de dire combien de soldats de la paix ont été déployés dans l'ouest où la violence continue risque de déstabiliser le cessez-le-feu, respecté dans d'autres parties du pays. Selon des sources diplomatiques, 900 soldats français et environ soixante des 1 300 hommes de la force de paix ouest-africaine y seront envoyés dans un premier temps.

D'autre part, les responsables des chemins de fer ont laissé entendre que la reprise des services internationaux pourrait être retardée. Thiam Aziz, le directeur général de la compagnie française de chemin de fer, SITARAIL, a expliqué qu'il fallait que les autorités burkinabès réglent une série de questions d'ordre administratif, notamment celles en rapport avec les taxes, avant que le trafic puisse reprendre, même si les rails sont en bon état et les problèmes de la sécurité sur le point d'être réglés.

Le premier train de cargaison entre Abidjan et le nord de la Côte d'Ivoire, occupé par les rebelles depuis le début de la guerre civile en septembre 2002, est parti jeudi soir avec un chargement d'engrais et de ciment. M.Aziz a indiqué qu'en temps normal, le trafic national à l'intérieur de la Côte d'Ivoire représentait 74 pour cent des cargaisons, ce qui signifie que les trains pourraient profitablement reprendre leurs opérations même si la frontière avec le Burkina Faso restait fermée. " Le fait est que le Burkina Faso ne nous est pas indispensable pour équilibrer nos comptes ", a-t-il commenté.

Le Burkina Faso, qui dépend normalement du port d'Abidjan pour 70 pour cent de son commerce extérieur, aurait envie de voir une reprise du trafic normal. Le Mali aussi d'ailleurs, un autre pays enclavé bordant la Côte d'Ivoire au nord. Le président malien Amadou Toumani Touré s'est rendu à Abidjan par avion vendredi pour des entretiens avec le président ivoirien Laurent Gbagbo.

Le gouvernement ivoirien de réconciliation nationale, dirigé par le Premier ministre Seydou Diarra, a tenu jeudi son premier conseil de gouvernement dans la capitale rebelle Bouaké. Le gouvernement, englobant neuf ministres rebelles ainsi que des représentants des partis de l'opposition au parlement, avait tenu tous ses conseils des ministres à Abidjan et dans la capitale officielle du pays, Yamoussoukro. Ces deux villes sont contrôlées par les forces gouvernementales.

Le quotidien d'Etat 'Fraternité-Matin' a cité vendredi M. Diarra qui aurait annoncé à Bouaké qu'un projet de loi d'amnistie sera présenté au Parlement pour tous ceux qui ont pris les armes contre le gouvernement depuis la tentative de Coup d'Etat du 19 septembre dernier qui a précipité le pays dans la guerre civile. Les deux côtés ont signé en janvier un accord de paix sous l'égide de la France, mais les rebelles contrôlent encore entièrement la moitié nord du pays.

Pour la couverture d'IRIN sur la Côte d'Ivoire consulter:
http://www.irinnews.org/Frenchfp.asp?SelectRegion=Afrique_de_l_ouest&SelectCountry=Côte_d_Ivoire


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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