La mission en Côte d'Ivoire, au Ghana, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Nigeria, au Liberia et en Sierra Leone, vise à encourager une coopération plus étroite. Elle se penchera sur les corrélations entre les conflits en Côte d'Ivoire, au Liberia et en Sierra Leone, et évaluera les progrès accomplis en vue de la protection des civils affectés par le conflit armé, a précisé le président du Conseil pour le mois de mai Munir Akram du Pakistan, dans une lettre adressée au Secrétaire Général.
En Côte d'Ivoire, où le gouvernement et les rebelles ont conclu un nouveau cessez-le feu en fin de semaine dernière, la mission appellera à la pleine application de l'accord de paix de janvier qui a conduit il y a un mois à la création d'un gouvernement d'unité nationale, après sept mois de guerre civile.
La mission discutera également avec le représentant du Secrétaire-Général à Abidjan, Albert Tévoedjrè, des progrès accomplis dans l'élargissement de la présence de l'ONU en Côte d'Ivoire.
Les représentants du Conseil de sécurité envisageront également des moyens pour remédier à l'insécurité le long de la frontière avec le Liberia, à laquelle le dernier accord de cessez-le-feu était supposé mettre fin. Le gouvernement et les rebelles doivent tenir le 18 mai une réunion de suivi à Bouaké, la capitale rebelle dans le centre de la Côte d'Ivoire.
En Guinée-Bissau, la mission invitera le gouvernement à faire en sorte que les prochaines élections soient libres, justes et crédibles. Les élections parlementaires dans cette ancienne colonie portugaise devaient avoir lieu le 20 avril mais ont été reportées pour permettre une mise à jour de la liste électorale. Le président Kumba Yala a dissout en novembre le précédent parlement du pays.
En Sierra Leone, la mission évaluera le rôle des forces de maintien de la paix de l'ONU dans le rétablissement de la paix et de la sécurité après une guerre civile de dix ans, qui a pris fin en janvier 2002. Le mandat de la force, composée de 15 000 hommes, expire le 30 septembre prochain. Le dispositif de la Mission de l'ONU en Sierra Leone (MINUSIL) est en train d'être progressivement réduit, de 17 500 soldats l'an dernier, à 5 000 hommes en 2004, selon le plan prévu. La mission se penchera aussi sur les implications de la réduction de la MINUSIL en matière de sécurité.
Au Liberia, la mission du Conseil de sécurité appellera à un cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes rebelles armés. Elle examinera également la réponse du gouvernement libérien aux propositions du Conseil aux fins de résoudre la crise dans le pays. Elle jaugera aussi les chances qu'auraient les élections présidentielles prévues le 14 octobre d'être libres et justes, étant donné des combats acharnés entre le gouvernement et les forces rebelles dans tout le pays.
La délégation du Conseil de sécurité talonne une autre mission de l'ONU, actuellement en visite au Liberia, qui doit présenter son rapport le 12 mai à Bruxelles devant une réunion du Groupe international de contact sur le Liberia. Mardi, l'ancien président nigérian Abulsalami Abubakar, nommé il y a un mois par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) facilitateur des négociations de paix, a appelé à un cessez-le-feu immédiat avant les négociations de paix proposées à Accra, au Ghana.
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