Les troupes restantes, a-t-il ajouté, reviendront à pied en Ouganda depuis le sud-ouest de Bunia, un trajet de trois semaines qui pourrait effectivement durer environ trois semaines, dans certains cas.
Des responsables militaires, dont le ministre de la Défense, Amama Mbabazi, ont souhaité la bienvenue aux soldats à leur arrivée à l’aéroport d’Entebbe, vendredi. Faisant allusion aux affirmations de Kampala selon lesquelles des dissidents ougandais seraient actifs dans l’est de la RDC, il a déclaré ce qui suit: "Notre mission au Congo consistait à vaincre les terroristes qui voulaient nous déstabiliser. L’Ouganda ne restera pas inactif alors que nos habitants sont menacés depuis le Congo".
Les soldats, avec leurs armes légères et leurs munitions, ont été conduits en Ouganda depuis le petit aéroport de Bunia, ville principale du district de l’Ituri, à bord de quatre avions de transport Antonov. Certains de ces militaires n’avaient pas revu leur famille en Ouganda depuis cinq ans.
Les soldats devaient, en principe, être transportés jeudi, mais un avion ayant un pneu crevé a dû effectuer un atterrissage d’urgence à Bunia, retardant d’un jour le début de l’opération de retrait.
Avant leur départ, les soldats et une fanfare militaire ont paradé dans les rues de Bunia dans le cadre d’une cérémonie d’adieux. À cette occasion, le commandant des troupes ougandaises en RDC, le brigadier Kale Kayihura, a dit souhaiter le retour de la paix en Ituri. Aucun représentant de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC), ni responsable du gouvernement congolais, n’assistait à cette cérémonie.
Plus tôt ce jour-là, des responsables de la MONUC ont affirmé aux journalistes que des dispositions avaient été prises pour maintenir l’ordre dans l’Ituri.
"Nous inaugurons officiellement la CPI [Commission de pacification de l’Ituri] aujourd’hui", a déclaré Vadim Periliev, responsable de la MONUC pour l’est de la RDC. "Les divers organes de la CPI sur le terrain sont équipés pour se charger de la sécurité dans l’Ituri".
Il a ajouté que "tous les éléments de la société", dans l’est du Congo, étaient engagés au sein de ces structures et avaient été consultés en liaison avec la MONUC. Interrogé sur le fait que l’ONU ne disposait alors que de 200 soldats en Ituri, il a répondu: "Les nombres sont moins importants que la qualité de la réaction".
Il a aussi démenti l’affirmation de l’armée ougandaise selon laquelle l’ONU lui aurait demandé de rester plus longtemps, afin de disposer de plus de temps pour organiser une force de maintien de la paix.
"La position de la MONUC est que nous voulions un retrait immédiat", dit-il. "Il n’y a jamais eu de requête pour le retarder. Il n’y avait qu’une préoccupation, celle qu’ils (les soldats ougandais) se retirent de façon ordonnée".
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions