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L'Ouest source d'inquiétude majeure, déclarent des responsables à l'Envoyée de l'ONU

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Tandis que l'Envoyée humanitaire de l'ONU pour la crise en Côte d'Ivoire, Carolyn McAskie, faisait la navette mercredi entre des bureaux à Abidjan, rencontrant des responsables gouvernementaux, de l'ONU et d'autres, ses interlocuteurs ont été unanimes à identifier l'ouest de la Côte d'Ivoire comme le problème humanitaire le plus pressant des sept mois de conflit entre les loyalistes et les rebelles dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

"Il s'agit d'un conflit dans le conflit", a déclaré le général Bruno Dary, commandant tactique de la force française stationnée en Côte d'Ivoire, dans une réunion avec l'envoyée de l'ONU, qui est également Coordonnatrice adjointe pour les secours humanitaires de l'ONU. Mme McAskie, arrivée mardi en Côte d'Ivoire, se rendra vendredi dans la partie occidentale du pays pour s'enquérir en personne de la situation sur place.

Les régions aux abords de la frontière de la Côte d'Ivoire avec le Liberia sont en proie à l'instabilité depuis novembre 2002, après l'émergence de deux groupes rebelles autour de Man et Danané, deux villes situées à environ 578 et 626 km au nord-ouest de la capitale économique, Abidjan. Les hostilités entre les forces loyalistes et les forces rebelles se sont soldées par un nombre indéterminé de victimes, y compris des civils. De nombreuses autres personnes ont été blessées et des milliers déplacées.

Au début de ce mois, plusieurs villes de la région ont été bombardées par des hélicoptères de combat du gouvernement, qui a indiqué que les rebelles avaient attaqué ses positions l'acculant à une contre-offensive.

Une crise a éclaté le 19 septembre dernier en Côte d'Ivoire après une mutinerie de certains membres des forces armées, qui s'est rapidement transformée en rébellion. Très vite, le pays a été divisé en deux : les rebelles ont occupé le nord alors que le sud est resté entre les mains des autorités. Sur le front nord entre les forces loyalistes et les rebelles, un cessez-le-feu conclu le 17 octobre 2002, a été contrôlé par une force-tampon française puis par une force régionale. Un cessez-le-feu conclu en janvier 2003 dans l'ouest a été continuellement violé

Les combats dans l'ouest n'ont pas empêché cependant un développement majeur sur le front politique. Depuis la semaine dernière en effet, les responsables désignés par tous les groupes représentés dans le nouveau gouvernement de réconciliation nationale ont pris leurs postes. La formation du nouveau gouvernement, incluant le parti au pouvoir et les partis d'opposition ainsi que les trois groupes rebelles ivoiriens, a été acceptée à l'issue d'une réunion organisée en janvier dernier à Linas-Marcoussis, en France, pour discuter de la crise en Côte d'Ivoire. Des inquiétudes liées à la sécurité et à d'autres raisons ont toutefois retardé la formation du gouvernement d'union nationale.

La situation qui prévaut, l'impact humanitaire de la crise et le rôle des Nations Unies pour aider les autorités à rétablir la paix dans tout le pays, figuraient parmi les questions débattues mercredi par Mme McAskie et par le Représentant spécial du Secrétaire-Général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Albert Tevoédjrè.

La situation humanitaire et ses ramifications ont aussi été au coeur des discussions entre l'Envoyée de l'ONU - dont la mission actuelle constitue une visite de suivi de celle qui l'avait menée en Côte d'Ivoire et dans les pays voisins au début de cette année - et les directeurs de pays des agences onusiennes travaillant en Côte d'Ivoire.

Mme McAskie, qui était accompagnée de Besida Tonwe, chef du Bureau d'appui régional pour l'Afrique de l'Ouest (sis à Abidjan), dépendant du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (BCAH/OCHA), a également eu des entretiens mercredi avec des membres du gouvernement de la Côte d'Ivoire.

Ses discussions avec la ministre de la Solidarité et la Sécurité sociale, Clotilde Ohouchi, ont été centrées sur des questions en rapport avec les réfugiés ivoiriens dans les pays voisins, les personnes déplacées à l'intérieur, les enfants et le VIH/Sida. Mme Ohouchi a fourni des informations à Mme McAskie sur l'aide humanitaire que son ministère a été en mesure de distribuer aux populations vulnérables, utilisant 1,2 milliard de francs CFA (environ 2 millions de dollars) reçu jusqu'à présent à travers le fonds de solidarité nationale.

Lors d'une rencontre avec Sébastien Danon Djédjé, qui est à la tête du ministère en charge de la Réconciliation nationale, nouvellement créé, Mme McAskie a mis l'accent sur l'importance de ce portefeuille, l'assurant de la volonté de la communauté internationale de venir en aide au gouvernement de la Côte d'Ivoire, mais a noté la nécessité d'une réconciliation au niveau gouvernemental.

Les droits de l'homme, la xénophobie, les efforts de réconciliation et la situation dans l'ouest de la Côte d'Ivoire étaient parmi les sujets abordés au cours de l'entretien entre Mme McAskie et M. Djédjé.

L'Envoyée de l'ONU achèvera sa mission le 29 avril avec le lancement d'un appel de fonds inter-agences pour financer les efforts destinés à couvrir les besoins humanitaires en Côte d'Ivoire et dans cinq pays voisins: Burkina Faso, Ghana, Liberia, Mali et Sierra Leone.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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