Républicains (RDR) pour le représenter au sein du nouveau gouvernement national de réconciliation (GNR), sont retournés à Abidjan cette semaine, ce que certains observateurs considèrent comme une étape majeure dans les efforts déployés pour résoudre la crise déclenchée par une rébellion armée en septembre 2002.
Depuis plusieurs mois, l'exécutif et les hauts responsables du RDR, y compris son président Alassane Dramane Ouattara, vivaient à l'étranger pour des raisons de sécurité. Les six ministres désignés sont arrivés mardi à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, dans une atmosphère de sécurité renforcée à la veille de la première réunion du nouveau gouvernement, prévue jeudi, ont rapporté des sources médiatiques.
La sécurité a été l'une des raisons invoquées par le parti pour justifier son absence de la réunion inaugurale du Gouvernement, qui s'est déroulée jeudi dernier dans la capitale administrative, Yamoussoukro, à 260 km au nord d'Abidjan. Depuis l'indépendance obtenue de la France il y a 43 ans, les conseils des ministres ont toujours eu lieu à Abidjan. La décision de réunir le nouveau gouvernement à Yamoussoukro aurait été dictée par des considérations liées à la sécurité.
Les ministres qui devaient être nommés par les trois mouvements rebelles du pays n'avaient pas pris part à la réunion ministérielle du 12 mars. Ils ont également invoqué des raisons de sécurité, mais se sont engagés, il y a une semaine, à participer à la séance de jeudi.
Les six ministres choisis par le RDR, arrivés cette semaine, incluent la Secrétaire générale du parti, Henriette Dagri Diabaté [ministère de la Justice], Amadou Gon Coulibaly [agriculture], et Hamed Bakayoko, propriétaire d'une station de radio privée, pressenti à la tête du ministère de la Technologie de l'Information et des Télécommunications.
Les trois autres sont Marcel Amon Tanoh, Amadou Soumahoro et Zemogo Fofana.Jusqu'aux premières heures du mercredi, on ignorait encore si le septième ministre désigné par le RDR - dont la nomination à la tête du ministère de la Famille n'a pas recueilli l'assentiment du président Laurent Gbagbo - était rentré à Abidjan.
Durant les deux dernières semaines, la Côte d'Ivoire a franchi une série de pas qu'un observateur a qualifiés de 'petits mais positifs" vers une résolution de sa crise, à commencer par une réunion à Accra, au Ghana, qui a permis aux parties de finaliser le plan de création du GNR, dont les 41 membres incluent sept représentants du principal groupe rebelle, le Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire.
En effet, c'est à la rencontre d'Accra que les rebelles ont renoncé à leur exigence de diriger les ministères de la Sécurité et de la Défense, que M. Gbagbo leur aurait promis, selon eux, lors d'une réunion tenue en janvier à Paris. Le désaccord autour de ces deux ministères a constitué la principale pierre d'achoppement pour la formation du nouveau gouvernement, dirigé par le Premier ministre, Seydou Diarra.
Les partis politiques et les groupes rebelles ayant participé à la réunion d'Accra ont formé un Conseil national de sécurité qui devra proposer des personnalités pour les deux postes.
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