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Selon l'UPDF, une « force étrangère » aurait soutenu l'UPC à Bunia

Quelques jours après que la faction des Forces de défense du peuple
ougandais (UPDF) a expulsé les rebelles de l'Union des patriotes congolais (UPC) de la ville de Bunia au nord-est de la République démocratique du Congo, le porte-parole de l'UPDF, le major Shaban Bantariza, soutient qu'une « force étrangère » se bat aux côtés de l'UPC.

« Je peux vous affirmer qu'une force étrangère se battait contre nos troupes dans la ville de Bunia lorsqu'ils ont attaqué nos forces, mais je ne peux pas nommer cette force, » a déclaré le major lundi à IRIN.

« Cette force, bien sûr, n'est pas, depuis quelque temps, en très bons
termes avec nous, mais au moins nous avons réussi à les repousser tous, avec les rebelles, » a-t-il ajouté.

Bien que la présence d'éléments de l'armée rwandaise soit souvent signalée dans la région, les responsables du gouvernement ougandais ont refusé de désigner le Rwanda comme « force étrangère ».

Le Rwanda a affirmé, à plusieurs reprises, avoir retiré l'ensemble de ses forces de la RDC avant la fin de l'année 2002.

Parallèlement, un véritable ballet diplomatique s'est joué pour tenter de
réduire les tensions entre le Rwanda et l'Ouganda, d'anciens pays alliés.

Samedi, les ambassadeurs en RDC des cinq membres permanents du Conseil de
sécurité de l'ONU (Chine, France, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis), ainsi que ceux de la Belgique et de l'Afrique du Sud, ont demandé au Rwanda de ne pas intervenir à Bunia, et ont exhorté l'Ouganda à retirer ses forces.

« Nous tenons absolument à ce que les forces rwandaises n'interviennent pas
dans ce conflit, » a déclaré Aubrey Hooks, ambassadeur des Etats-Unis en
poste en RDC, sur les ondes de Radio Okapi à l'issue d'une rencontre entre
les diplomates.

En vue de trouver une solution globale à cette région déchirée par des conflits, les sept ambassadeurs ont également indiqué qu'ils feraient de leur mieux pour améliorer les relations entre l'Ouganda et le Rwanda voisin.

« Ils vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour encourager l'Ouganda
et le Rwanda à entamer un dialogue et à résoudre leurs différends par la
médiation du Royaume-Uni, » a expliqué samedi Amos Namanga Ngongi,
représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, présent à la
rencontre des ambassadeurs.

Lundi, un journal hebdomadaire, « the EastAfrican », a informé qu'une
nouvelle rencontre se tiendrait entre les présidents Joseph Kabila de la RDC
et Yoweri Museveni de l'Ouganda, faisant suite aux deux précédentes
entrevues qui ont eu lieu respectivement à Londres et à Gaborone - sous les auspices de la ministre britannique du développement international, Clare Short.

Les tensions entre l'UPC et l'Ouganda - un ancien allié - ont commencé fin 2002 lorsque la milice rebelle a exigé le retrait immédiat de toutes les troupes ougandaises de la RDC. La situation s'est nettement détériorée lorsque, le 6 janvier, l'UPC a formé une alliance avec le Rassemblement congolais pour la démocratie-Goma, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, engageant les deux parties à « coopérer et à se soutenir mutuellement dans les domaines de la politique, de l'armée et de l'économie ».

Une amélioration des relations semblait possible lorsque, le 1er mars, les négociations entre Lubanga et le général Kale Kaihura, commissaire politique de l'UPDF, ont abouti à la signature d'un accord dans le cadre duquel l'UPDF devait se retirer des positions qu'elle occupait à Bunia, et restait
cantonnée dans l'aéroport de la ville.

Aujourd'hui, devant la perspective de nouvelles hostilités, l'UPDF a
renforcé sa présence à Bunia.

« Nous continuerons de nous déployer pour garantir la protection de nos
autres troupes contre le risque d'une nouvelle attaque. Nous continuerons
également de contrôler Bunia jusqu'à ce que l'équipe de pacification de l'
Ituri se soit réunie et résolu les questions sur la région encore en
suspens, » a indiqué Bantariza.

Ce dernier faisait référence à la Commission de pacification de l'Ituri
mandatée par un accord du 6 septembre 2002 signé à Luanda en Angola par les
présidents Kabila et Museveni.

Dimanche, le lieutenant général de l'UPDF, David Tinyefuza, s'est rendu à
Bunia pour prendre le commandement des forces ougandaises en cas d'
offensive. M. Lubanga de l'UPC a fait voeu de reprendre la ville.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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