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Des combats signalés des deux côtés de la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire

Les autorités de la Défense de la Côte d'Ivoire et du Liberia ont signalé des attaques par des groupes à partir de leur territoire respectif contre des lieux de chaque côté de leur frontière. Ces informations n'ont pas été confirmées dans l'immédiat par des parties tiers.

Les autorités de la Défense dans la capitale libérienne, Monrovia, ont indiqué que les combats intenses ont continué lundi entre les troupes de l'armée régulière et les insurgés à Toe Town, aux abords de la frontière ivoirienne. La localité a été saisie vendredi par le groupe rebelle Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), si l'on en croit les autorités libériennes.

Le porte-parole de la Défense libérienne, Philibert Browne, a déclaré ce lundi à IRIN que l'armée libérienne « se battait contre les rebelles pour reprendre le contrôle de la localité » qui était, avant cette attaque, un point de transit pour les réfugiés ivoiriens et pour les Libériens fuyant le conflit armé en Côte d'Ivoire.

Le ministre libérien de la Défense, Daniel Chea, a affirmé dans une conférence de presse samedi à Monrovia que Toe Town avait été attaquée par deux pelotons d'insurgés « armés et épaulés par le gouvernement ivoirien ». Il a précisé que l'offensive a été lancée depuis Toulepleu, une ville située du côté ivoirien de la frontière.

"Le fait que la République de Côte d'Ivoire encourage les mercenaires libériens, qui se battent du côté de ses propres troupes dans sa crise civile, à franchir la frontière du territoire libérien équivaut à une déclaration de guerre », s'est exclamé M. Chea « […] ceux qui entendent poursuivre cette vague de violence contre notre peuple doivent comprendre que nous nous réservons le droit de légitime défense ».

Cependant, les forces armées de la Côte d'Ivoire ont démenti les allégations de M. Chea. Les forces armées « voudraient indiquer qu'aucun mercenaire étranger ne se bat à ses côtés et que les déclarations du ministre de la Défense du Liberia constituent des accusations sans fondement », a déclaré dimanche le porte-parole des forces armées, le lieutenant colonel Jules Yao Yao.

"D'un autre côté », a-t-il poursuivi, ''le chef d'état-major de l'armée reconnaît que la situation dans l'ouest de la Côte d'Ivoire reste préoccupante, au point que différents acteurs du conflit sont difficiles à identifier".

Deux groupes rebelles, le Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP) et le Mouvement patriotique du Grand Ouest (MPIGO), opèrent du côté ivoirien de la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Liberia. Le MJP a son quartier général dans la localité de Man, tandis que le territoire du MPIGO est plus au sud, autour de la localité de Danane. A l'instar du gouvernement ivoirien, les deux groupes ont été accusés d'utiliser des combattants libériens.

Dimanche, le chef du MPIGO, Félix Doh, a proclamé que des hélicoptères de combat de l'armée ivoirienne avaient attaqué la localité de Bin-Houyé, qui se trouve près de la limite-sud du territoire contrôlé par le MPIGO. Il a souligné que l'attaque, perpétrée samedi, a tué une vingtaine de civils et blessé beaucoup d'autres. Cité par l'AFP, M. Doh aurait déclaré « avoir donné l'ordre de riposter contre l'offensive ».

"Une fois que les hélicoptères se mettent à bombarder, je pense qu'il n'y a plus de cessez-le-feu », a rapporté l'AFP en citant M. Doh . Le cessez-le-feu a été signé à la fin de l'année dernière.

M. Yao Yao a néanmoins proclamé que les forces armées ivoiriennes « ont été obligées d’apporter une réponse appropriée à une attaque contre leurs positions à Toulepleu", située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bin-Houyé. Il a ajouté que l'attaque a été perpétrée par des « hommes lourdement armés parlant essentiellement anglais » et « que s'il y a eu des morts, cela ne peut s'être produit que durant les affrontements car l'ennemi a probablement subi de nombreuses pertes ».

M. Yao Yao a également déclaré dimanche qu' »un élément ennemi, évalué à 30 personnes environ, a été détecté à Tambly", un village à 5 km à l'Est de Duékoué, une ville contrôlée par le gouvernement, à l'Est des positions rebelles. « Une offensive de reconnaissance est en cours pour déloger et détruire cet élément », a-t-il informé.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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