Guinée, et ne peuvent retourner dans leurs pays d'origine (Bénin, Burkina Faso, Mali, Sénégal et Togo), a rapporté l'organisation Refugees International.
"On estime que 43 000 personnes ont fui la Côte d'Ivoire et sont entrées au Liberia et en Guinée. Des milliers d'autres continuent à y arriver. En sus des 20 000 réfugiés ivoiriens et des 45 000 rapatriés, le Liberia a accueilli pas moins de 12 000 ressortissants de pays tiers, la majorité d'entre eux du Burkina Faso ", a précisé RI jeudi.
De nombreux citoyens des pays tiers se trouvent dans des centres de transit du HCR et dans des villages du comté du Grand Gedeh, au Liberia, où la localité de Zwedru et les régions aux abords de la frontière hébergent 21 000 réfugiés au moins et des milliers de ressortissants de pays tiers, a encore indiqué RI.
"Le Grand Gedeh a le plus grand mouvement de va-et-vient de la milice. Les rebelles qui ont forcé ces personnes à fuir sont souvent aperçus au Liberia. Ce sont ces mêmes rebelles, selon ce qui ressort des entretiens de RI avec des réfugiés et avec des citoyens ouest-africains, qui ont égorgé des habitants, brûlé des personnes vivantes dans leurs habitations, et utilisé des jeunes filles comme esclaves sexuelles et comme servantes ", a affirmé RI.
La plupart des ressortissants des pays tiers vivaient ou travaillaient en Côte d'Ivoire depuis de nombreuses années. Certains parmi les plus jeunes y sont même nés mais ont conservé leur nationalité d'origine ou avaient la double nationalité. " Lorsqu'ils ont fui, la plupart ont tout perdu ", a déclaré RI. Certains ont payé d'énormes sommes pour sauver la vie de leurs familles des rebelles, a-t-elle ajouté.
"Il faudrait que les donateurs répondent immédiatement en offrant un financement pour transférer ces personnes vulnérables vers leurs pays d'origine. Dans deux mois, la saison des pluies rendra les routes impraticables et ces personnes seront alors bloquées pendant de nombreux mois ", a souligné RI. " La saison pluvieuse rendra la situation sanitaire encore plus difficile. La méningite a déjà tué plusieurs personnes, et il existe un risque de flambée de fièvre jaune, en plus du paludisme, très répandu, et de la malnutrition grandissante".
RI a recommandé que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dépêche du personnel et des ressources au Liberia pour commencer le transit des ressortissants des pays tiers. Il faudrait charger le HCR de les transférer et le financer si l'OIM ne peut le faire immédiatement, et les donateurs devraient accroître le financement des agences onusiennes et des ONG fournissant une assistance aux ressortissants de pays tiers, aux réfugiés et aux rapatriés, a conclu RI.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions