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Tournée des rebelles dans les capitales régionales pour recueillir un soutien

Le principal mouvement rebelle de la Côte d'Ivoire, le Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI), effectue une tournée régionale pour recueillir un soutien à sa cause, à la veille du Sommet France-Afrique qui, si l’on en croit certaines sources, sera dominé par la crise ivoirienne.

Une délégation du MPCI s’est rendue lundi au Nigeria, au Niger et au Burkina Faso, pour rencontrer leurs chefs d’Etats respectifs. Des haltes sont normalement prévues par les rebelles au Bénin, au Mali et au Sénégal, qui désirent désormais qu’on se réfère à eux comme les « Forces Nouvelles ». Ils espèrent recueillir un soutien régional et obtenir des dirigeants ouest-africains qu’ils fassent pression sur le président ivoirien Laurent Gbagbo pour qu’il applique l’Accord de Paris.

Le secrétaire général du MPCI, Guillaume Soro, a déclaré à la presse à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, que le groupe s’inscrivait désormais dans la voie politique pour trouver une solution négociée à la crise ivoirienne, et qu’il continuera de faire le tour des capitales de la région pour chercher la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire, en proie à l’insurrection depuis le 19 septembre dernier.

En fin de semaine dernière, le MPCI avait averti que si un nouveau gouvernement n’était pas formé dimanche, il marchera sur Abidjan. Bien qu’aucun nouveau gouvernement n’ait été annoncé, les rebelles n’ont pas mis leur menace à exécution. Lundi, ils ont indiqué qu’ils allaient attendre les résultats du Sommet France-Afrique, prévu à Paris à partir de mercredi, avant de prendre de nouvelles décisions.

On ignore encore quand sera annoncé le nouveau gouvernement car le nouveau premier ministre, Seydou Diarra, a quitté Abidjan pour Paris mardi. M. Gbagbo a fait savoir qu’il n’assistera pas au Sommet de cette année.

Dans le même contexte, l’alliance des « Jeunes Patriotes », l’organisation derrière la série de manifestations qui ont eu lieu depuis le 24 janvier, a annoncé qu’à partir de mercredi, elle allait observer un ‘sit-in’ d’une semaine devant la base militaire française située près de l’aéroport international d’Abidjan, pour protester contre le rôle de la France dans la crise.

La communauté française, notamment les commerces et les établissements scolaires appartenant à des Français, a payé les frais de l’implication du gouvernement de Paris dans les efforts tendant à résoudre la crise. Dans les jours qui ont suivi les assises de Paris, des écoles et des commerces ont été saccagés par des manifestants favorables au gouvernement ivoirien, qui ont accusé la France de trahir son ancienne colonie.

La France a actuellement un dispositif d’environ 3 000 soldats à travers le pays, chargés d’assurer la protection des ressortissants français et de faire respecter le cessez-le-feu signé en octobre dernier.

Autre signe de la détérioration de la sécurité dans le pays: la réaction de la Banque africaine de développement (BAD), qui avait son Siège à Abidjan depuis 1963. La BAD vient d’évacuer son personnel d’Abidjan pour le transférer à Tunis, en Tunisie. Les membres du personnel avait reçu l’ordre de quitter la Côte d’Ivoire dimanche au plus tard.

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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