"L'OIM pourrait également aider à créer une interface entre le Gouvernement et la diaspora ivoirienne" en Afrique, en Europe et ailleurs, a précisé Mme Ndioro Ndiaye, directrice adjointe de l'OIM, à l'occasion de la signature au Siège d'un accord entre l'Organisation internationale et la République de Côte d'Ivoire.
L'accord formalisant l'établissement d'un bureau de l'OIM dans ce pays d'Afrique de l'Ouest a été co-signé par le Ministre d'Etat, ministre des Relations Extérieures et des Ivoiriens de l'étranger, Abou Dramane Sangaré.
La Côte d'Ivoire a une des plus grandes populations d'immigrés en Afrique. Près du quart de sa population est constitué d'étrangers et, selon M. Sangaré, le pays accueille 80 pour cent de l'ensemble des immigrés en Afrique de l'Ouest.
L'OIM a été active en Côte d'Ivoire depuis l'an 2000. Elle a assisté le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans le rapatriement des réfugiés libériens et sierra léonais. Elle a également administré à Abidjan, pour le compte du HCR, un centre pour les réfugiés ayant perdu leurs habitations lorsque les forces de sécurité ont détruit des bidonvilles au lendemain de la mutinerie du 19 septembre, qui s'est transformée en rébellion. Les autorités ont proclamé que les démolitions étaient nécessaires car les mutins ont attaqué les forces de sécurité à partir des bidonvilles avoisinants.
M. Sangaré a indiqué que la Côte d'Ivoire espère tirer profit de la base de données de l'OIM sur les immigrés en ce qui concerne quelque 500 000 Ivoiriens à l'étranger, les flux migratoires à l'échelon national et international, les droits et la problématique des immigrés relatifs au trafic des femmes et des enfants travailleurs.
Outre l'aide aux pays pour gérer les flux migratoires, l'OIM désire également leur permettre de tirer un meilleur profit de leurs immigrés à l'étranger par le biais du programme Migration pour le développement en Afrique (MIDA). Dans le cadre du programme, dont le but consiste à transférer la qualification et les ressources de la diaspora pour appuyer le développement en Afrique, les professionnels africains retournent au pays pour quatre mois afin de partager leur savoir et leur expertise.
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