L'agence de presse portugaise LUSA a rapporté mardi que les missions du FMI et de l'UEMOA avait déclaré que leurs institutions étaient prêtes à aider la Guinée-Bissau à faire face à une crise financière paralysante, mais ont tous les deux lié l'aide à une supervision et à une administration plus stricte des fonds.
Des inquiétudes du même ordre avaient été exprimées auparavant. Dans un rapport au Conseil de sécurité sur la Guinée-Bissau, daté du 13 juin [http://daccessods.un.org/doc/UNDOC/GEN/N02/424/46/PDF/N0242446.pdf?OpenElement], le Secrétaire-Général Kofi Annan a noté que l'administration des finances publiques demeurait une préoccupation majeure pour la communauté internationale. « Il existe un consensus qu'aucun progrès ne pourra être accompli dans la sphère économique », a affirmé M. Annan, « jusqu'à ce que le déséquilibre entre l'offre et la demande soit corrigé et des mécanismes et procédures efficaces mis en place pour garantir la solvabilité financière du pays ».
En attendant, les missions variées actuellement dans le pays cherchent des moyens d'aider cette nation ouest-africaine.
La radio portugaise a rapporté que le Groupe spécial consultatif de l'ECOSOC sur la Guinée-Bissau s'est réuni la semaine dernière avec des représentants des partis politiques siégeant au parlement. Le Groupe spécial consultatif devait aussi rencontrer des fonctionnaires de l'ONU, des organisations de la société civile et des représentants des donateurs. Son mandat consiste à consolider la paix encore fragile en Guinée-Bissau, aider à empêcher un nouveau conflit et élaborer un programme d'aide à long terme sur les plans humanitaire et économique.
La Guinée-Bissau a émergé en mai 1999 de onze mois de conflit qui avaient abouti au renversement du président de l'époque. Le premier ministre, Almara Nhasse, a indiqué cette semaine à 'Diario de Noticias' que la population du pays "continue de ressentir les effets de la guerre de 1998" et que la Guinée-Bissau n'avait pas reçu d'appui économique de la communauté internationale depuis le conflit.
"Le problème majeur de la Guinée-Bissau est d'ordre financier », a déclaré M. Nhasse au journal portugais. Il a souligné que le produit intérieur ne suffisait pas à couvrir 30 pour cent des besoins du pays.
Les secteurs prioritaires de son gouvernement sont l'énergie, la pêche, l'agriculture et le tourisme, a-t-il précisé. Cependant, pour profiter de ses bancs de pêche, par exemple, il faudrait que l'Etat puisse surveiller sa zone maritime pour empêcher les pirates d'y pêcher. Il a aussi besoin de navires de pêche car il n'en a aucun.
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