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Une réunion régionale discute des répercussions de la situation ivoirienne

Un atelier régional urgent de deux jours pour débattre de la situation en Côte d'Ivoire, de ses répercussions humanitaires, de l'impact potentiel sur les pays voisins et des défis à venir, s'est ouvert jeudi dans la capitale ghanéenne, Accra.

S'adressant aux participants (représentants d'agences de l'ONU, d'ONG et d'autres partenaires du développement), le Coordinateur de l'ONU résident au Ghana, Alfred Fawundu, a déclaré que la situation en Côte d'Ivoire doit servir d'indicateur de la vulnérabilité des pays de la sous région. Il a souligné qu'il faudrait que la sous région trouve des moyens de prévenir de telles crises.

M. Fawundu a également mis l'accent sur le rôle pivot de l'ONU, des ONG, des gouvernements et des autres partenaires du développement dans l'intervention et les réponses à de telles urgences en temps voulu.

"La situation en Côte d'Ivoire exige un changement et des approches innovatrices dans la prévention des crises, la gestion et la réponse car (..) une détérioration accrue dans le pays pourrait avoir des répercussions pour le pays et pour la sous-région », a déclaré Besida Tonwe, directeur de l'Office régional d'appui du Bureau de coordination des affaires humanitaires (BCAH/OCHA), sis à Abidjan.

Des milliers de personnes ont été déplacées en Côte d'Ivoire, où les insurgés qui avaient tenté de destituer le gouvernement, contrôlent des villes du nord et du centre du pays. Les participants à la rencontre d'Accra ont indiqué que même si les insurgés ont signé un cessez-le-feu jeudi, les populations n'en demeurent pas moins vulnérables. Leurs besoins majeurs sont la nourriture, l'eau et l'assainissement, les soins de santé et le logement.

La Côte d'Ivoire abrite une importante population immigrée et, des équipes locales de l'ONU dans plusieurs pays de la sous-région, en consultation avec les gouvernements respectifs et avec d'autres partenaires pour le développement, ont élaboré des projets de dispositifs d'intervention et ont identifié les besoins par secteur.

Des pays comme le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et le Niger, se préparent à un retour possible de leurs ressortissants. Ils se sont aussi préparés pour recevoir d'autres migrants en route pour leurs pays d'origine, des réfugiés ivoiriens probables et d'autres réfugiés antérieurement hébergés par la Côte d'Ivoire.

Le niveau de la mobilisation est élevée au Burkina Faso, où deux missions ont visité mardi et mercredi des régions en bordure de la Côte d'Ivoire afin d'identifier des centres potentiels de transit.

Le gouvernement burkinabè dispose également d'un organisme de gestion des catastrophes, qui étudie les moyens d'assister les populations nécessitant de l'aide.

Le Bénin s'est préparé au retour d'au moins 200 000 de ses ressortissants et à l'arrivée du double de ce chiffre d'autres Ouest-Africains transitant par son territoire. Le gouvernement a constitué un comité interministériel pour se pencher sur la question.

Le Gouvernement du Togo se prépare pour le retour de quelque 70 000 Togolais (ainsi que d'autres Ouest-Africains) mais n'a pas encore atteint un haut niveau de planification, a-t-il été dit pendant l'atelier. Il en est de même pour le Niger, dont le gouvernement a mis en place une cellule de crise. Un responsable gouvernemental a indiqué que le pays se préparait pour 700 000 rapatriés.

Quelque 3 285 personnes déplacées seraient arrivées au Mali entre le 28 septembre et le 15 octobre. Un groupe inter-agences de l'ONU a procédé à une évaluation rapide des régions où les déplacés ont été accueillis tandis que le gouvernement examine également la question, ont précisé des participants.

Au Ghana, les agences de l'ONU ont mis sur pied, début octobre, une équipe spéciale de planification d'un dispositif d'intervention et à établi un comité conjoint de coordination avec le ministère de l'Intérieur et l'Organisation internationale pour les migrations. Des mesures sont prises pour avoir de la nourriture et des articles non alimentaires couvrant immédiatement entre 10 000 et 40 000 arrivants.

Des projets de dispositif d'intervention pour le Liberia et la Sierra Leone ont également été présentés pendant l'atelier, organisé par OCHA et accueilli par le Programme des Nations Unies pour le développement au Ghana.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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