Le nouveau code, qui modifie plusieurs aspects du code de la presse en vigueur, a été adopté par le gouvernement le 21 août, d'après des dépêches des agences de presse.
Le 'Committee to Protect Journalists' (CPJ), sis aux Etats-Unis, a indiqué vendredi dernier qu'il était « alarmé » par la nouvelle législation qui va rendre encore plus strictes les lois sur la presse au Togo « d'ores et déjà répressives ».
"Le projet de loi soumis par le gouvernement propose de lourdes peines d'emprisonnement pour « diffamation et insultes » [au président] aux institutions étatiques, aux tribunaux, aux forces armées et aux organismes de l'administration publique », a rapporté le CPJ.
La nouvelle loi togolaise alourdit la peine pour « offense au président de la République » de six mois de prison auparavant, à un à cinq ans de prison sans sursis et à une amende d'un million à cinq millions de francs CFA (environ 1,480 à 7,400 dollars ).
Elle introduit des peines allant de trois mois à deux ans de prison pour les journalistes jugés coupables d' « offense envers le président de l'Assemblée nationale, le Premier ministre, les parlementaires, les membres du gouvernement et des institutions constitutionnelles ».
Le code prévoit également une peine de trois ans de prison en cas de diffamation des « cours, tribunaux, forces armées, forces de sécurité, corps constitués et administrations publiques ». Le code en vigueur prévoit trois mois de prison.
L'organisation internationale de protection de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) avait également protesté contre le projet de loi et a déclaré qu'il montre que les autorités togolaises sont décidées « à réprimer plus fortement encore les journalistes ».
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