Dans une lettre au premier ministre togolais Koffi Sama, RSF a indiqué que le projet de loi allait étouffer la presse indépendante et montrait que les autorités togolaises sont décidées à réprimer plus fortement encore les journalistes. L’organisation basée à Paris s’est dite très déçue par cette décision, qu’elle a qualifiée de « revirement soudain » dans la polique de réforme de la presse amorcée par les autorités togolaises en 1998, qui avaient dépénalisé les délits de presse, a souligné RSF ce mercredi.
D’après RSF, le projet de loi a été présenté par le ministère de la Communication. S’il est adopté, les journalistes seraient passibles d’un à cinq ans de prison sans sursis et d’une amende d’un million à cinq millions de francs CFA (environ 7 500 dollars) pour offense au président de la République. Dans le code de la presse actuellement en vigueur, l’offense au chef de l’Etat est passible d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois.
Le texte en projet prévoit également trois ans de prison en cas de diffamation des cours, tribunaux, forces armées, forces de sécurité, corps constitués et administrations publiques, a encore informé RSF.
Enfin, un nouvel article permet au ministre chargé de l'Intérieur et de la Sécurité d'ordonner la saisie des exemplaires de toute publication dont le contenu est de nature à porter atteinte à l'ordre public et à la sécurité, d’après RSF
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