prévoit de « retirer ses troupes immédiatement » de la ville de Gbadolite,au nord-ouest et de Béni au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté mercredi la mission de l'ONU en RDC (MONUC).
Cependant, face aux récents affrontements entre forces rebelles, milices ethniques et l'armée ougandaise, ayant causé la mort de plus d'une centaine de civils, un certain nombre de troupes resteront dans la ville de Bunia, au
nord-est et sur les monts Ruwenzori, en attendant que le gouvernement de la
RDC reprenne le contrôle total de ces régions.
Lors d'une rencontre mardi avec le représentant spécial du Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan en RDC, Amos Namanga Ngongi, M. Museveni s'est
dit prêt à reprendre le dialogue avec le président de la RDC, Joseph Kabila,
afin de résoudre les tensions qui perdurent entre les deux pays.
M. Museveni a également lancé un appel à la MONUC pour qu'elle augmente les
effectifs de ses soldats stationnés à Bunia. Or, M. Ngongi a répondu à M.
Museveni qu'un plus grand contingent ne permettrait toujours pas à la MONUC
d'assurer la protection des civils.
Prenant la parole à l'occasion d'une conférence de presse mercredi dans la
capitale congolaise, Kinshasa, le porte-parole de M. Ngongi, Hamadoun Toure,a déclaré aux journalistes que les forces ougandaises ont divisé Bunia en différentes sections afin de pouvoir mieux organiser les patrouilles qui surveillent la ville et que l'Ouganda continuerait, « pour l'heure » d'assurer la sécurité de Bunia.
Lors de sa visite en Ouganda, M. Ngongi a également rencontré le ministre des affaires étrangères M. Wapakhabulo, le ministre de la défense Amama Mbabazi, et les deux chefs de la rébellion congolaise soutenue par l'
Ouganda, Roger Lumbala du Rassemblement congolais pour la
démocratie-National et Jean-Pierre Bemba du Mouvement de libération du
Congo.
Parallèlement, les négociations entre les délégations de l'Ouganda et de la
RDC en vue de normaliser leurs relations se sont poursuivies dans la journée de jeudi, sous l'égide des autorités angolaises dans la capitale de l'Angola, Luanda.
Par ailleurs, le président du Zimbabwe Robert Mugabe a récemment affirmé qu'
il étudierait la possibilité de retirer les quelque 3 000 troupes de son pays toujours stationnées en RDC. « Nous allons maintenant travailler sur la question du retrait de toutes nos troupes de la République démocratique du Congo, » a déclaré mardi M. Mugabe, dans un discours adressé à la nation pour commémorer la Journée des Forces de défense.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions