La campagne – un effort collectif dans lequel s’impliquent le ministère de la Santé de la République du Congo, Rotary International, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la santé et les bénévoles de la Croix-Rouge nationale – a instamment demandé aux parties au conflit d’autoriser l’accès des équipes de vaccination à tout le territoire.
Par ailleurs, le directeur de l’UNICEF dans le pays, Raymond Janssens, a prévenu "qu’une (éventuelle) épidémie dans la région de Pool se répandrait comme une traînée de poudre". "Si la campagne de cette année est couronnée de succès, il s’agira d’un important exploit", a-t-il déclaré à IRIN.
Ce lancement coïncide avec le début de la deuxième tournée des Journées nationales d’immunisation, organisées simultanément en Angola, au Gabon, en République démocratique du Congo (RDC) et à Sao Tomé et Principe, des pays qui ont tous réussi à commencer leurs campagnes comme prévu, à la mi-juin.
Malgré ce retard, la République du Congo procédera à trois tournées de journées d’immunisation, la seconde devant se tenir du 29 août au 2 septembre, et la troisième, du 3 au 7 octobre.
Le vaccin doit absolument être administré plusieurs fois à un enfant pour que celui-ci soit entièrement protégé contre la polio.
L’an dernier, pour la première fois, les cinq pays ont tenu simultanément leurs journées d’immunisation contre la polio, dans le cadre d’un effort collectif pour atteindre quelque 16 millions d’enfants. Le succès de ces tournées coordonnées s’est révélé capital pour mettre un frein à la transmission du virus dans la région de l’Afrique centrale, l’un des derniers réservoirs mondiaux où subsistent des poliovirus sauvages.
Un pays ne peut pas être certifié exempt de poliomyélite aussi longtemps que les pays voisins n’ont pas, également, été certifiés.
L’UNICEF fait remarquer qu’alors que les récentes hostilités dans la capitale Brazzaville et la région environnante de Pool provoquaient des déplacements de populations, "des mesures spécifiques ont été prises en vue de rendre compte de la situation de toutes les personnes déplacées". L’UNICEF précise que le report d’un mois de la campagne anti-polio "n’affectera en aucune manière le succès de cet effort touchant l’ensemble du pays".
Dans le passé, des craintes ont été exprimées face à l’éventualité que l’intégrité des journées synchronisées d’immunisation soit compromise en raison de la proximité et de la fréquence des passages entre Brazzaville et la capitale de la RDC, Kinshasa, situées des deux côtés du fleuve Congo.
L’UNICEF et ses partenaires ont fait de la vaccination anti-polio la pièce maîtresse de leur plate-forme de développement, dans la foulée d’une initiative mondiale lancée en 1988 en vue d’éliminer la maladie avant la fin de l’an 2000. N’y étant pas tout à fait parvenu, la date butoir pour annoncer la certification de l’éradication complète de la poliomyélite a été repoussée de fin 2000 à 2005. [Pour plus de détails sur cette campagne mondiale, visiter le site http://www.polioeradication.org]
Aucun cas de polio n’ayant été découvert l’an dernier en République du Congo, ni dans sa région environnante, il semble bien que ces pays progressent comme prévu pour atteindre l’objectif d’être certifiés exempts de polio d’ici l’année 2005.
La polio est une maladie hautement infectieuse causée par un virus qui envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie complète en quelques heures. De 5 et 10 % des malades victimes d’une paralysie meurent lorsque celle-ci immobilise leurs muscles respiratoires.
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