Ces fournitures, qui incluent 4 000 litres de sérum, 1 000 kilogrammes de chlore, 40 000 paquets de sels de réhydratation orale, et 200 unités de bâches de plastique, ont été livrées à Kalémie et immédiatement distribuées. Pendant ce temps, l’International Rescue Committee, principal partenaire de l’UNICEF pour soigner les victimes de l’épidémie, a bénéficié de la construction d’un abri auxiliaire et de 70 lits, indique l’UNICEF.
Le centre de traitement contre le choléra de l’hôpital général de Kalémie a signalé 360 cas de choléra parmi les enfants âgés de moins de cinq ans, depuis le commencement de l’épidémie, au début-juin. Selon l’UNICEF, le taux de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans s’est accru de un à 3,6 pour cent à Kalémie, à cause du choléra.
L’épidémie a commencé lorsque le système d’aqueduc de la ville a fait défaut, ce qui a obligé ses 120 000 habitants à puiser leur eau dans le Lac Tanganyika, situé non loin de là, et dans les rivières locales. Les organismes d’aide ont installé des réservoirs d’eau dans plusieurs quartiers de la ville et des équipes de traitement de l’eau ont été affectées à divers endroits le long des rivières et du lac, où les habitants vont puiser l’eau, déclare l’UNICEF.
Parmi les organismes qui coopèrent avec le CICR, on compte Save the Children, Médecins sans frontières, l’ONG italienne ALISEI, ainsi que la MONUC, la mission de l’ONU en RDC.
Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), le choléra est une maladie diarrhéique aiguë provoquée par l'infection de l'intestin par la bactérie Vibrio Cholerae. L'infection est souvent bénigne et sans symptômes, mais elle peut parfois être très grave. Environ une personne sur vingt infectées par la bactérie développe des symptômes graves, notamment des diarrhées hydriques aiguës, des vomissements ou des crampes dans les jambes. Chez ces sujets, la perte rapide des fluides corporels mène très rapidement à la déshydratation et à une commotion. Faute de traitement, la mort peut se produire en quelques heures. Même si cette maladie peut causer la mort, il demeure relativement facile de prévenir et de traiter le choléra.
Les CDC rappellent qu’une personne contracte habituellement le choléra en ingurgitant une eau de boisson ou une nourriture souillées par la bactérie. Lors d’une épidémie, ce sont les matières fécales d'une personne infectée qui constituent souvent la source de contamination. La maladie se répand alors rapidement dans les zones non équipées de réseaux d'assainissement des eaux usées et de systèmes pour traiter adéquatement l'eau potable. La bactérie du choléra peut également survivre dans l'environnement des eaux côtières ou des fleuves saumâtres. La maladie n'est pas susceptible de se transmettre directement d'une personne à l'autre; le contact occasionnel avec une personne infectée ne constitue donc pas un risque de contamination.
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