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L'Union européenne condamne la poursuite de la guerre

L'Union européenne a exprimé vendredi sa profonde préoccupation devant la violence continue et devant l'aggravation de la situation humanitaire au Burundi, en particulier dans la province de Bujumbura Rurale, apprend-on dans un communiqué de l'UE.

Notant que six mois se sont écoulés depuis le début du processus de mise en place des institutions de transition, elle a exhorté toutes les factions belligérantes à respecter la population civile au nom du droit humanitaire international, et toutes les parties à respecter les droits de l'homme.

"L'Union européenne condamne une fois de plus la logique de guerre, encore suivie apparemment par les groupes armés. Elle a instamment invité toutes les factions armées à continuer les négociations actuelles dans la ferme intention de les faire aboutir à une conclusion satisfaisante », a-t-elle indiqué.

"En même temps, l'UE appelle le gouvernement burundais à appliquer une politique cohérente et transparente en vue de la réinsertion des groupes armés dans l'armée burundaise. Elle encourage les efforts tendant à négocier un cessez-le-feu permanent et définitif, qui continuent par le biais de la facilitation du Gabon et de l'Afrique du Sud et avec l'appui de la médiation tanzanienne », a-t-elle souligné.

Elle s'est déclarée prête à soutenir ce processus, à condition qu'un calendrier et des objectifs précis soient annoncés.

"L'UE a également encouragé le gouvernement et toutes les institutions de la période de transition à consolider le processus de réforme, d'ores et déjà entamé, en mettant en oeuvre le programme de transition conformément au calendrier prévu, de manière à construire une société burundaise qui soit conforme aux contenus de l'accord et qui pourvoie à tous les Burundais », est-il ajouté dans le communiqué.

L'UE a pris note du démarrage de l'opération de rapatriement volontaire des réfugiés burundais en Tanzanie dans le cadre de l'Accord tripartite entre le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et les gouvernements burundais et tanzanien.

Elle a souligné que, conformément à l'accord d'Arusha, le retour des réfugiés doit être volontaire et doit se dérouler dans la dignité avec une sécurité garantie, en prenant en compte de la vulnérabilité spécifique des femmes et des enfants.

Elle a vivement invité les groupes armés à faire tout ce qu'il était possible pour garantir la sécurité des réfugiés retournant au Burundi, en ajoutant que des mécanismes d'accueil doivent être mis en place avec leur retour.

"L'UE appelle toutes les parties impliquées à traiter la question du retour des réfugiés chez eux sans précipitation et avec toutes les garanties voulues. Elle a aussi demandé d'accorder une même attention à toutes les victimes de la crise burundaise, y compris aux personnes regroupées et déplacées à l'intérieur », indique le communiqué.

Après des années de négociations, un gouvernement de transition a été installé en novembre dernier, à la suite d'un accord de paix signé à Arusha en août 2000 par dix-neuf partis politiques mais pas par les rebelles armés, en particulier par les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) et par les Forces nationales de libération (FNL).

En dépit de l'installation du gouvernement, les hostilités ont continué dans différentes parties du pays et ont fait des milliers de déplacés et de nombreux morts. Les combats se sont intensifiés entre les rebelles et les troupes gouvernementale le 11 mars de cette année, dans la province de Bujumbura Rurale.

Les tentatives visant à réunir les délégations du gouvernement du Burundi et des rebelles de l'aile des FDD dirigées par Pierre Nkurunziza pour des négociations à Pretoria, Afrique du Sud, ont été vaines il y a une semaine, même si, selon un analyste, il y aurait de fortes chances pour que les FNL aient des pourparlers directs avec le gouvernement à la fin mai.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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