Il a précisé que le candidat indépendant, Amadou Toumani Touré, et Soumaila Cissé, de l'ADEMA au pouvoir, qui ont obtenu respectivement 27,98 pour cent et 22,74 pour cent des suffrages, vont s'affronter au second tour.
"Ce sont les résultats officiels provisoires du ministère. Ils doivent être confirmés par la cour constitutionnelle », a souligné M. Dicko depuis la capitale, Bamako. Le ministère était chargé des élections.
Sur les 5,7 millions d'électeurs, 38,58 pour cent ont voté. Le taux de participation à Bamako était de 32,58 pour cent, tandis qu'à Mopti et à Sikasso, deux autres villes importantes, il était de 44,78 pour cent et de 41,37 pour cent.
Les élections ont été ponctuées par des allégations de tous les partis, y compris l'ADEMA, de fraude, de matériel électoral insuffisant, de retard dans l'ouverture des centres électoraux et d'omissions dans les listes électorales.
Des responsables du ministère ont admis « quelques erreurs minimes », mais les ont attribuées au fait que l'organisation des élections était une tâche difficile.
La directrice de campagne de M. Cissé, Sy Kadiatou Sow, a déclaré à IRIN que son parti s'attendait à un second tour en raison du nombre élevé de candidats, mais qu'elle était étonnée de leur faible score dans les grandes villes, en particulier à Bamako. Lansana Traoré, directeur de campagne de M. Touré, et Oumar Mariko, dont le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l'Indépendance a été créé trois mois avant le scrutin, ont également contesté les résultats.
Touré est un général de l'armée à la retraite qui a dirigé pendant quatorze mois le gouvernement de transition entre 1991 et 1992, tandis que M. Cissé est un ancien ministre. Les élections vont décider qui va remplacer Alpha Oumar Konaré, qui est président depuis 1992, et a servi pendant les deux quinquennats prévus par les lois du Mali.
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