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'Recyclage' tous azimuts des armes de petit calibre

La majeure partie du trafic des armes de petit calibre en Afrique de l'Ouest comporte du « recyclage » par lequel les trafiquants déplacent les mêmes armes d'un endroit à un autre, a indiqué un expert régional. Plusieurs pays sont devenus soit fournisseurs soit récipiendaires de telles armes.

Environ 80 millions d'armes illégales dans la région sont aux mains « d'acteurs non étatiques », a déclaré à IRIN Napoléon Abdulai, du projet des Nations Unies contre le trafic illicite des armes en Afrique de l'Ouest, basé à Bamako, la capitale du Mali.

Ces acteurs incluent des groupes rebelles armés, des milices, des groupes de vigiles et des bandits armés. Les armes sont recyclées entre la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, a précisé M. Abdulai, et entre les belligérants dans d'autres conflits comme celui de la Casamance, dans le sud du Sénégal. La Guinée-Bissau, où il y aurait selon les estimations des dizaines de milliers d'armes, est une source régionale, tandis que le recyclage, à partir du Ghana et du Nigéria, existe également. Le Nigéria a environ un million d'armes illégales et court un risque de violence durant la période conduisant aux élections présidentielles de 2003, a-t-il ajouté.

Les pays ouest-africains, a indiqué M. Abdulai, devraient se concentrer sur la fabrication locales des armes de petit calibre et insister sur un étiquetage approprié afin de rendre la traque plus facile. La course à l'armement, a-t-il poursuivi, perdure en dépit d'un moratoire régional adopté en 1998 pour lutter contre ce phénomène, la principale raison étant la porosité des frontières, les ressources financières et institutionnelles insuffisantes et l'aptitude des trafiquants à cacher facilement les armes.

Le Programme pour la coordination et l'assistance à la sécurité et au développement (PCASED), financé par l'ONU et impliqué dans la destruction des armes, dans la formation des responsables des forces armés et des forces de sécurité ainsi que dans la collecte des données, projette de commencer une campagne de trois ans de récupération d'armes au Tchad. Le Tchad est l'un des carrefours majeurs entre les pays de l'Afrique centrale et de l'Ouest et serait susceptible d'avoir jusqu'à un million d'armes circulant illégalement, a signalé M.Abdulai.

Le Moratoire sur l'importation, l'exportation et la fabrication des armes de petit calibres en Afrique de l'Ouest a été signé en octobre 1998 à Abuja, Nigéria. Il vise à promouvoir la paix et la sécurité régionales sans compromettre le droit des pays à se défendre et à participer aux efforts de maintien de la paix. Il a été renouvelé pour trois ans en 2001 à Lusaka, Zambie.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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