M. N'Sii Luanda, président du Comité des observateurs des droits de l'homme (CODHO), aurait été interpellé pour trahison par des inspecteurs de la Cour d'ordre militaire (COM), qualifiée par Amnesty International de "tribunal militaire renommé pour ses injustices et fréquemment utilisé par les autorités congolaises comme moyen de répression des dissidents et d'emprisonnement d'opposants réels ou perçus comme tels, notamment des politiciens, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme". Selon Amnesty, la COM ne peut juger les cas civils.
La VSF a rapporté que le domicile de M. N'Sii Luanda avait été perquisitionné et que des documents avaient été saisis, dont les listes de détenus politiques auxquels s'intéressait le militant. A l'issue d'un interrogatoire vendredi soir axé sur le fonctionnement du CODHO, son financement, ses partenaires, et les destinataires de ses rapports, M. N'Sii Luanda a été de nouveau interrogé samedi, sans qu'aucune décision n'ait été prise sur son sort, a indiqué la VSV.
Dans son communiqué de presse, la VSV a demandé au gouvernement congolais de libérer immédiatement M. N'Sii Luanda ou de l'inculper officiellement et de le présenter devant une juridiction compétente.
M. N'Sii Luanda avait été arrêté auparavant le 5 mai 2001 et placé en détention à la Détection militaire des activités anti-patrie; il était accusé d'avoir été en contact avec des ressortissants des régions du Kivu sous contrôle rebelle, à l'est de la RDC. Il avait été libéré le 6 septembre 2001.
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