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Cinq millions de morts durant les violents conflits de la décennie écoulée

Un rapport récent d'Oxfam indique que près de cinq millions de personnes sont mortes dans les violents conflits de la région des Grands Lacs en Afrique au cours de la décennies écoulée, notamment quelque 800 000 personnes dans le génocide rwandais de 1994, et 2,5 millions dans la République démocratique du Congo (RDC) depuis 1998.

Le rapport, 'L'Afrique à la Croisée des chemins'[Africa at the Crossroads], stipule que « l'hécatombe, affreusement élevée » dans l'est de la RDC, continue aujourd'hui. Alors que de nombreux décès peuvent être attribués aux répercussions indirectes de la guerre, comme la malnutrition et la maladie, des milliers sont le résultat direct de la violence, a souligné l'Oxfam.

En 2001, on a estimé qu'un ménage sur huit dans l'est de la RDC a été confronté à une mort violente depuis le début de la guerre, et que 40 pour cent des victimes sont des femmes et des enfants, a rapporté l'organisation.

"Comme l'a déclaré récemment le Secrétaire-Général de l'ONU, les violations des droits de l'homme et les disparitions continuent dans une impunité quasi totale en RDC ». A ce jour, pas un seul individu n'a été présenté devant un tribunal national ou international pour répondre de ces crimes en RDC.

Cette culture de l'impunité a un impact significatif puisqu'en l'absence de justice, les populations locales sont découragées et pourraient causer de nouvelles violences en prenant les choses entre leurs mains, a averti l'Oxfam. La quête de justice devrait donc s'opérer à deux niveaux : premièrement, un forum où les crimes de guerre graves et les atteintes systématiques aux droits de l'homme seront abordés, en envoyant un message clair qu'il y aura une châtiment pour de tels crimes ; et deuxièmement, la culture de l'activité criminelle répandue devra être traitée en améliorant les systèmes judiciaires locaux.

Il est vital que ces solutions soient dirigées par l'Afrique, a préconisé l'Oxfam, et que la justice prenne toujours en compte le cas particulier.

L'organisation a plaidé pour que les dirigeants africains (avec l'aide des gouvernements du Nord) renforcent la Commission africaine des droits de l'homme, ce qui inclurait un financement accru, la nomination de membres de la commission indépendants et impartiaux, et la présentation régulière de rapports par tous les Etats membres africains.

L'Oxfam a en outre instamment invité tous les gouvernements africains à ratifier le statut de la Cour pénale internationale dès que possible.

Pour avoir accès au rapport complet, consulter [www.oxfam.org.uk/policy/papers/africacrossroads]



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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