un train de voyageurs en République du Congo (RC) parti de Pointe-Noire à
destination de la capitale, Brazzaville, a rapporté le gouvernement
congolais ce mercredi. L'attaque aurait été lancée à deux endroits près de Kinkembo, à quelque 150 km à l'ouest de Brazzaville.
La BBC a informé que le train avait achevé son parcours et que quelques
blessés se trouvaient dans un état très grave à leur arrivée à Brazzaville.
Des sources du gouvernement ont laissé entendre que ces attaques auraient
été perpétrées par des membres de la milice Ninja de la région du Pool,
alliés au Pasteur Ntoumi.
Le mois dernier, le colonel Michel Ngakala, Haut commissaire chargé de la
réintégration des ex-combattants en RC, a accusé Ntoumi de s'opposer à la
démobilisation de ses hommes et de constituer une menace à la paix. Bien que Ntoumi ait exprimé auprès du Programme de développement des Nations Unies (PNUD) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) la volonté de voir ses hommes réintégrés, les négociations entamées entre le Pasteur et le gouvernement n'ont pour l'heure pas abouti.
Après des années de guerre civile et suite à la signature de deux accords de
cessez-le-feu en novembre et décembre 1999, le processus de démobilisation d
'environ 25 000 miliciens a débuté en RC. Parmi ces hommes, figuraient des
membres des Cobras (fidèles au président Denis Sassou-Nguesso), aux Cocoyes (fidèles à l'ancien président Pascal Lissouba), et aux Ninjas (loyales à l'ancien premier ministre Bernard Kolelas).
Tous ceux qui se sont rendus et ont remis leurs armes bénéficient de l'
amnistie du gouvernement, y compris les auteurs de graves violations des
droits de l'homme pendant le conflit armé, selon Amnesty International. Le
bureau de Ngakala a été créé par le gouvernement dans le but principal de
gérer un prêt de cinq millions de dollars de la Banque mondiale destinés à financer la réintégration des ex-combattants.
Depuis la fin de la guerre civile, un grand nombre d'anciens miliciens ont
rendu leurs armes en échange d'un emploi civil. Par le biais du programme du PNUD/OIM pour la « réintégration des ex-combattants et le rassemblement des armes légères », qui a débuté en novembre 2000, plus de 7 500 ex-combattants ont bénéficié d'une aide en vue de faciliter leur passage à la vie civile, sous forme de suventions et de formations leur permettant de créer de petites entreprises. Quelque 1 800 personnes ont été réintégrées par le
gouvernement, principalement dans l'armée. Cette initiative a également
permis de rassembler et détruire 12 000 armes de petit calibre.
Tandis que le programme de réintégration a été financé en 2001 par les ressources de base du PNUD, un Fonds d'affectation spéciale destiné au
rassemblement des armes légères, mis en place par le PNUD, en Norvège, en
Suède et aux Etats-Unis, le programme a besoin aujourd'hui de contributions
pour financer sa seconde phase qui prévoit la réintégration d'environ 8 000 ex-combattants et le rassemblement de quelque 40 000 armes légères. « Bien
que l'Union européenne (750 000 euros, soit 659 745 dollars) et la Suède (5
000 000 couronnes suédoises, soit 486 997 dollars) aient récemment confirmé
leurs contributions pour la seconde phase, trois millions de dollars
supplémentaires sont nécessaires à la réalisation du programme, » a déclaré
une source de l'ONU mercredi à IRIN.
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