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Protestations contre les amendements au code électoral

Au moins deux mille personnes ont manifesté samedi dans la capitale du Togo, Lomé, contre des amendements au code électoral du pays et contre la détention continue du chef de l'opposition, Yaovi Agboyibo, emprisonné depuis le 3 août 2001.

Les manifestations ont été organisées par six partis, dont cinq avaient signé l'Accord cadre de Lomé. Ceux-ci incluent le Comité d'Action pour le Renouveau (CAR), dirigé par M. Agboyibo, condamné initialement à six mois de prison pour diffamation contre le premier ministre, Agbeyome Kodjo. En janvier, cette condamnation a été annulée mais il a été forcé de rester en prison pour répondre d'un deuxième chef d'accusation d'instigation d'une agression contre un adversaire politique en 1997.

"En modifiant le code électoral, le gouvernement est entrain de rejeter l'Accord cadre de Lomé signé en juillet 1999 par la coalition au pouvoir avec les partis d'opposition », a déclaré Martin Aduayom, de la Convention
Démocratique des Peuples Africains (CDPA), d'opposition. "Nous ne saurions accepter cela ».

L'Accord cadre de Lomé est le fruit des efforts de l'Union européenne, de la France, de l'Allemagne, de la Francophonie ( l'organisation internationale des pays francophones) tendant à remédier à une crise politique prolongée au Togo. Il a été conclu trois mois après que les partis d'opposition aient boycotté les élections législatives en mars 1999, arguant que les élections présidentielles de juin 1998 avaient été truquées.

L'accord prévoyait des élections législatives anticipées, qui auraient dû avoir lieu en octobre 2001 mais ont été reportées à mars 2002. Il préconisait aussi l'établissement d'une Commission électorale nationale indépendante (CENI) de vingt membres, soit dix de la coalition au pouvoir et autant de l'opposition.

Le nouveau code réduit la composition de la CENI à 10 membres et stipule que la commission prendra ses décisions à la majorité et non par consensus, comme cela était le cas. Il exige aussi que les candidats présidentiels aient résidé au Togo pendant une année au moins avant les élections présidentielles: l'un des principaux chefs de l'opposition, Gilchrist Olympio, vit en exil.

Les facilitateurs du dialogue intertogolais, et le Secrétaire-Général des Nations Unies, Kofi Annan, ont exprimé leurs inquiétudes concernant les changements au code.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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