Frontières a protesté mardi contre la fermeture pendant trois semaines de la radio FM Liberté au Tchad par l'autorité de régulation des médias, et a demandé sa réouverture immédiate.
Le Haut Conseil de la communication du Tchad a interrompu lundi les opérations de la radio privée jusqu'au 14 mars, en se fondant sur le fait qu'elle incitait à la violence. Selon le Conseil, FN Liberté n'a pas correctement informé sur un accident routier survenu le 30 janvier à l'Université de Ngaoundéré, au Cameroun, et a rapporté qu'un étudiant tchadien a été tué, a rapporté la radio nationale mardi.
Liberté FM a ensuite informé que des ressortissants camerounais avaient maltraité des Tchadiens à Ngaoundéré, à 450 km au nord de Yaoundé, à la suite de l'accident. Le 4 février, soit un jour après cette information, les élèves d'une école dans la capitale tchadienne, N'djamena, sont descendus dans la rues, et ont eu des affrontements avec des membres de la communauté camerounaise vivant dans la capitale tchadienne. Plusieurs personnes ont été blessées.
La radio, qui cite le président de l'organe chargé des médias, Emmanuel Bealoum Touade, a souligné que la radio a violé l'Article 14 du code de règlement des radios privées qui interdit la diffusion d'informations pouvant perturber l'ordre public.
Mais RSF a indiqué dans un communiqué que la radio « a seulement fait son travail ».
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