Des milliers de personnes affamées ont bénéficié mercredi des premiers
secours alimentaires d'urgence qui sont arrivés à Goma à la suite de
l'éruption volcanique jeudi dernier du mont Nyiragongo situé à environ 20 km
de la ville.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), avec l'aide d'organisations
humanitaires, a distribué 22,5 tonnes d'aliments énergétiques : des
haricots, de la farine de maïs, de la farine de soja et maïs et de l'huile
destinés à nourrir 70 000 personnes pendant une semaine, a précisé une
porte-parole du PAM. Grand nombre d'habitants sinistrés n'avaient pas mangé depuis six jours.
" Je suis heureuse que nous ayons reçu de la nourriture. J'ai 15 enfants et
ils n'ont rien mangé depuis jeudi, " a révélé à Reuters, Angelina Mabinte,
une jeune femme de 32 ans.
L'acheminement de l'aide alimentaire a été retardé en raison de divers
problèmes logistiques et la crainte d'une nouvelle éruption du Mont
Nyiragongo.
Les bulldozers ont fini par tracer un chemin à travers la lave, ouvrant
ainsi un couloir dont on a grandement besoin pour le passage des véhicules
et des piétons.
Les vulcanologues ont expliqué mercredi aux journalistes sur place à Goma qu'aucun signe ne laissait présager le risque imminent d'une nouvelle catastrophe, n'excluant pas pour autant l'hypothèse d'une nouvelle
importante activité volcanique dans un proche avenir. Piero Calvi, un des
responsables des équipes de réserve des Nations Unies pour l'évaluation et
la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) décrit la répétition des
tremblements de terre dans la région comme étant une " situation très
inhabituelle ". Il a ajouté qu'on ne pouvait établir aucune comparaison et
qu'on ne pouvait absolument pas expliquer cette catastrophe, a rapporté
l'AFP.
Un vulcanologue congolais, Dieudonné Wafulla Mafungu, a confirmé que la
coulée de magma coupant la ville de Goma en deux, encore fluide au centre,
commençait à se durcir et que le flot de lave se déversant dans le lac Kivu,
au sud de la ville, avait diminué, selon l'AFP. Cette amélioration a par
conséquent réduit les risques d'une réaction de la lave avec des quantités
de méthane et de dioxide de carbone dissoutes au fond des eaux lacustres,
une réaction qui pourrait faire remonter ces gaz à la surface. Lors d'un incident de la sorte survenu au Cameroun en 1986, environ 1 800 personnes avaient péri dans leur sommeil, asphixiées par des émanations de gaz toxiques.
M. Wafula a néanmoins signalé le danger que représente certains immeubles fragilisés par les tremblements de terre. " Tous ces secousses sismiques ont
endommagé les bâtiments de Goma et de Gisenyi, " a-t-il prévenu. " Certaines
secousses se produisent sans que nous ne nous en rendions compte. Le danger
est qu'elles ont un effet cumulatif, " selon ses propos rapportés par l'AFP.
Parallèlement, l'agence de presse du Rwanda a rapporté jeudi que les
tremblements de terre ont endommagé ou détruit plus de 2 300 maisons à
Gisenyi, au nord-ouest du Rwanda et que les écoles de la ville ont été
fermées. Les autorités rwandaises ont communiqué à l'ONU un premier bilan de
neuf morts et 92 blessés, selon l'agence rwandaise.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires
(OCHA) a indiqué mercredi que des informations faisaient état de l'éruption d'un autre volcan, le Nyimuragira. L'organisation a précisé qu'il n'existait aucun témoignage visuel d'une nouvelle éruption mais que des dépôts de cendres avaient été observés.
Environ 350 000 personnes dans la région de Goma ont besoin de recevoir une aide et 87 500 d'entre elles doivent être réinstallées car leur habitation a été détuite, a confirmé OCHA.
L'agence onusienne a ajouté que la quasi totalité des besoins en matière
d'aide d'urgence étaient couverts.
secours alimentaires d'urgence qui sont arrivés à Goma à la suite de
l'éruption volcanique jeudi dernier du mont Nyiragongo situé à environ 20 km
de la ville.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), avec l'aide d'organisations
humanitaires, a distribué 22,5 tonnes d'aliments énergétiques : des
haricots, de la farine de maïs, de la farine de soja et maïs et de l'huile
destinés à nourrir 70 000 personnes pendant une semaine, a précisé une
porte-parole du PAM. Grand nombre d'habitants sinistrés n'avaient pas mangé depuis six jours.
" Je suis heureuse que nous ayons reçu de la nourriture. J'ai 15 enfants et
ils n'ont rien mangé depuis jeudi, " a révélé à Reuters, Angelina Mabinte,
une jeune femme de 32 ans.
L'acheminement de l'aide alimentaire a été retardé en raison de divers
problèmes logistiques et la crainte d'une nouvelle éruption du Mont
Nyiragongo.
Les bulldozers ont fini par tracer un chemin à travers la lave, ouvrant
ainsi un couloir dont on a grandement besoin pour le passage des véhicules
et des piétons.
Les vulcanologues ont expliqué mercredi aux journalistes sur place à Goma qu'aucun signe ne laissait présager le risque imminent d'une nouvelle catastrophe, n'excluant pas pour autant l'hypothèse d'une nouvelle
importante activité volcanique dans un proche avenir. Piero Calvi, un des
responsables des équipes de réserve des Nations Unies pour l'évaluation et
la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) décrit la répétition des
tremblements de terre dans la région comme étant une " situation très
inhabituelle ". Il a ajouté qu'on ne pouvait établir aucune comparaison et
qu'on ne pouvait absolument pas expliquer cette catastrophe, a rapporté
l'AFP.
Un vulcanologue congolais, Dieudonné Wafulla Mafungu, a confirmé que la
coulée de magma coupant la ville de Goma en deux, encore fluide au centre,
commençait à se durcir et que le flot de lave se déversant dans le lac Kivu,
au sud de la ville, avait diminué, selon l'AFP. Cette amélioration a par
conséquent réduit les risques d'une réaction de la lave avec des quantités
de méthane et de dioxide de carbone dissoutes au fond des eaux lacustres,
une réaction qui pourrait faire remonter ces gaz à la surface. Lors d'un incident de la sorte survenu au Cameroun en 1986, environ 1 800 personnes avaient péri dans leur sommeil, asphixiées par des émanations de gaz toxiques.
M. Wafula a néanmoins signalé le danger que représente certains immeubles fragilisés par les tremblements de terre. " Tous ces secousses sismiques ont
endommagé les bâtiments de Goma et de Gisenyi, " a-t-il prévenu. " Certaines
secousses se produisent sans que nous ne nous en rendions compte. Le danger
est qu'elles ont un effet cumulatif, " selon ses propos rapportés par l'AFP.
Parallèlement, l'agence de presse du Rwanda a rapporté jeudi que les
tremblements de terre ont endommagé ou détruit plus de 2 300 maisons à
Gisenyi, au nord-ouest du Rwanda et que les écoles de la ville ont été
fermées. Les autorités rwandaises ont communiqué à l'ONU un premier bilan de
neuf morts et 92 blessés, selon l'agence rwandaise.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires
(OCHA) a indiqué mercredi que des informations faisaient état de l'éruption d'un autre volcan, le Nyimuragira. L'organisation a précisé qu'il n'existait aucun témoignage visuel d'une nouvelle éruption mais que des dépôts de cendres avaient été observés.
Environ 350 000 personnes dans la région de Goma ont besoin de recevoir une aide et 87 500 d'entre elles doivent être réinstallées car leur habitation a été détuite, a confirmé OCHA.
L'agence onusienne a ajouté que la quasi totalité des besoins en matière
d'aide d'urgence étaient couverts.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions
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