réfugiés (HCR) et le gouvernement tanzanien rencontrent cette semaine des
représentants respectifs des gouvernements burundais et rwandais pour discuter du rapatriement volontaire des réfugiés de la Tanzanie.
La première réunion se déroule dans la capitale burundaise, Bujumbura, du 13
au 15 janvier, et la seconde aura lieu dans la capitale rwandaise, Kigali,
les 17 et 18 janvier. Le but de cette rencontre est de " discuter des
possibilités de rapatriement volontaire des réfugiés de la Tanzanie ", selon un communiqué publié vendredi dernier par le HCR.
Les deux rencontres réuniront la Commission tripartite sur les rapatriements volontaires de chaque pays et leur groupe de travail technique.
La première réunion fera le point de l'évolution de la situation au Burundi
depuis la mise en place du gouvernement transitoire le 1er novembre 2001 et son impact sur le rapatriement spontané, a expliqué le HCR. La seconde réunion examinera la récente augmentation du nombre de visites transfrontières, de campagnes d'information et d'autres questions liées à la promotion du rapatriement vers le Rwanda.
Parallèlement, le président tanzanien Benjamin Mkapa a déclaré jeudi que la
Tanzanie est écrasée par le fardeau des réfugiés. Il a indiqué à un groupe
de diplomates en poste en Tanzanie que la pression devenait " insupportable
", selon le journal tanzanien 'The Guardian'.
Les Burundais constituent de loin le plus grand groupe de réfugiés de la
Tanzanie. Le HCR vient en aide à près de 350 000 Burundais à l'ouest de la
Tanzanie face à 24 400 Rwandais. Un autre groupe de quelque 470 000
Burundais vivent dans des zones d'installation et dans des villages
tanzaniens mais ne reçoivent aucune aide. Environ 200 000 d'entre-eux sont
en Tanzanie depuis les années 70.
" La violence rebelle, y compris les enlèvements d'écoliers et
d'enseignants, les affrontements avec les forces militaires burundaises et
le nombre de plus en plus important d'embuscades de véhicules qui se
traduisent souvent par la mort de civils innocents, ont affaibli les
perspectives d'un rapatriement immédiat des réfugiés, " a déclaré mardi dans
un communiqué de presse le Comité américain pour les réfugiés (USCR).
" Les réfugiés ne rentreront pas chez eux tant qu'il n'y aura pas de paix
véritable au Burundi, et le Burundi ne connaîtra pas de paix véritable tant
que les réfugiés ne seront pas rentrés chez eux, " lisait-on dans le
communiqué, selon les propos d'un représentant du Ministère burundais de la réintégration et de la réinstallation des personnes déplacées et des rapatriés interrogées par un représentant de l'USCR en décembre dernier.
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