Lors de l'inauguration le 31 décembre d'un nouveau drapeau, d'un nouvel hymne et emblème pour le Rwanda, M. Kagame a appelé les Rwandais à se consacrer à la réunification et au patriotisme.
Contrairement à l'ancien drapeau rwandais, qui était dominé par le rouge et qui exhibait une serpette, rappelant fortement le génocide de 1994, le nouveau drapeau est composé de rayures horizontales vertes, jaunes et bleues, avec un soleil jaune sur le côté droit.
Les couleurs représentent l'espoir pour la prospérité, le travail, la paix et le bonheur tandis que le soleil est le symbole de l'unité, de la transparence et de la lutte contre l'ignorance. Contrairement à l'ancien hymne national et conformément à la politique rwandaise officielle, qui est de ne favoriser aucun groupe ethnique en particulier, le nouvel hymne ne fait aucune référence aux Hutus, aux Tutsis et aux Twas, les trois principales ethnies du pays.
Dans le même registre, le nouvel emblème du pays - un épi de blé et une branche de caféier, symbolisant la prospérité, et deux boucliers, symboles du patriotisme - reprend le slogan "Unité, travail, patriotisme".
Dans son message de voeux, M. Kabila a assuré ses compatriotes que 2002 serait une année de paix et de réconciliation. Faisant allusion aux régions de la RDC sous contrôle étranger, il a salué l'esprit de résistance de son peuple, et a déclaré que la RDC continuerait à se battre pour la souveraineté et l'unité nationale afin que "tous puissent circuler librement... et défendre les valeurs fondamentales bien-aimées que sont la liberté et l'unité pour le Congo".
Dans un message mitigé, M. Buyoya a souhaité la paix et le développement économique au Burundi pour 2002. Il a invité tous les Burundais à participer au processus de restauration de la paix, indiquant que le processus avait atteint un point de non-retour avec la mise en place d'un gouvernement de transition. Malgré l'usage du mot "paix" à quinze reprises dans son allocution, M. Buyoya a ajouté que l'année 2002 serait aussi marquée par la lutte contre "l'ennemi", et qu'aucun territoire ne serait sous contrôle rebelle même avec le soutien des forces négatives de la sous-région.
Parallèlement, le conseiller présidentiel burundais, le colonel Leonidas Nijimbere, a indiqué à IRIN que le gouvernement espérait tenir des négociations de cessez-le-feu avant la fin janvier. Les tentatives précédentes pour organiser des pourparlers "s'étaient enlisées en raison du désaccord" entre le Gabon et l'Afrique du Sud sur le lieu et la date de la réunion, a indiqué à IRIN un analyste politique burundais ayant requis l'anonymat. Le président gabonais Omar Bongo et le vice-président sud-africain Jacob Zuma sont directement impliqués dans le processus de médiation pour le cessez-le-feu.
Avant que Pierre Nkurunziza n'évince Jean-Bosco Ndayikengurukiye de ses fonctions de dirigeant du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), M. Ndayikengurukiye avait requis la participation du Gabon. Cependant, a ajouté l'analyste, la faction du FRODEBU (le groupe pro-hutu, Front pour la démocratie au Burundi) dirigée par Jean Minani, qui soutient M. Nkurunziza, ne souhaitait pas que les négociations se déroulent au Gabon, car cela aurait amené M. Ndayikengurukiye à participer aux négociations.
"Nous souhaiterions que le Gabon se retire du processus de médiation," a indiqué à IRIN un assistant de Jean Minani.
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