Un communiqué de presse du Conseil de recherche médical de Gambie (MRC-anglais) a indiqué vendredi qu'un vaccin contre le paludisme appelé RTSS a été administré à la moitié des hommes. L'autre moitié a reçu un autre vaccin (rage) qu'on sait n'avoir aucun effet sur le paludisme.
D'après le communiqué, ceux auxquels on a administré le RTSS, ont reçu trois doses avant la saison de transmission du paludisme en 1998, puis une dose de rappel un an plus tard. Ils étaient examinés chaque semaine pour détecter une infection de paludisme, et ceux qui étaient malades recevaient un traitement au MRC.
"Les tests montrent que le risque d'infection est réduit chez ceux ayant reçu le vaccin RTSS contre le paludisme. Les chercheurs estiment que l'efficacité du vaccin était de 34 pour cent durant la première année, et de 47 pour cent après la dose de rappel de la deuxième année.
"Cela signifie qu'une personne vaccinée a moins de chance de développer une infection de paludisme lorsqu'elle est piquée par un moustique infecté. Mais la protection actuelle n'est que partielle car les personnes vaccinées peuvent encore avoir le paludisme, surtout si elles sont fréquemment exposées à des piqûres de moustiques infectés », ajoute le communiqué, en citant Paul Mulligan, un statisticien au MRC.
"Ces résultats sont importants car ils montrent qu'un vaccin mis au point à partir d'un seul genre de parasite du paludisme de laboratoire peut protéger contre un éventail de parasites du paludisme génétiquement variés auquel les personnes sont exposées », a-t-il poursuivi.
Les chercheurs du MRC affirment que le vaccin RTSS est sûr. Avec l'appui de l'Initiative de vaccin contre le paludisme aux Etats-Unis, l'équipe est entrain d'évaluer la sécurité du vaccin sur les enfants en préparation pour d'autres tests. « Les résultats sont encourageants et nous rapprochent d'un vaccin efficace contre le paludisme », souligne le communiqué, qui cite Kalifa Bojang, un scientifique travaillant pour le programme du MRC de recherche sur le paludisme.
"Les cas de paludisme observés dans des cliniques de santé représentent seulement une fraction du fardeau total de la maladie. L'état d'un enfant peut se détériorer très rapidement, la majorité des enfants meurent du paludisme à leur domicile, avant d'avoir reçu un traitement adéquat », a remarqué M. Bojang.
"Le paludisme est l'un des problèmes majeurs de la santé publique en Gambie", a affirmé à IRIN vendredi Margaret Pinder, chef du Programme sur la paludisme. Elle a précisé que, chaque année, la maladie tue plus de 1 000 enfants dans le pays.
Le vaccin RTSS a été mis au point par la compagnie pharmaceutique Glaxo-Smithkline Biologicals et a été largement testé aux Etats-Unis et en Belgique, a conclu le communiqué.
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