Dans sa dernière lettre datée du 28 novembre, l'IPI a condamné la détention par les services secrets [national intelligence agency] du journaliste Alhagie Mbye, du journal 'Independent'. Signée par le directeur de l'IPI, Johann Fritz, la protestation adressée à M. Jammeh note que l'arrestation et la détention de M. Mbye pendant plus de 72 heures étaient contraires à la constitution.
Interpellé le 21 novembre à son domicile situé dans un faubourg de la capitale Banjul, M. Mbye avait écrit un article dénonçant le fait que des milliers de Sénégalais étaient inscrits sur les listes électorales des élections présidentielles du 18 octobre. M. Mbye avait été antérieurement arrêté et détenu à plusieurs reprises.
Le 2 novembre, l'IPI avait protesté contre l'interpellation de Baboucar Gaye et contre la fermeture de la radio 'Citizen FM'. Le journaliste a été libéré ultérieurement et la radio a rouvert. Auparavant, le 18 juillet, l'IPI avait condamné l'arrestation de Omar Bah, du journal 'Independent', qui a été agressé par des soldats dans la caserne d'Yundum où il s'était rendu pour couvrir un procès.
Il y a plusieurs mois, l'IPI s'était érigé contre ce qu'il a qualifié de « défauts fondamentaux » du projet de loi de la commission nationale des médias adoptée par l'Etat. Il a déclaré que de nombreuses dispositions étaient tout à fait contraires aux pratiques admises, et qu'elles ne manqueront pas d'avoir un effet négatif sur la liberté de la presse et sur la liberté d'expression en Gambie.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions