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Les négociations pour la paix sont suspendues et transférées en Afrique du Sud

Le dialogue intercongolais pour la paix et la réconciliation qui se déroule actuellement à Addis Abeba, en Ethiopie, sera suspendu et transféré en Afrique du Sud, a annoncé le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).

"Les chefs des délégations qui ont rencontré le facilitateur [l'ancien
président du Botswana, Ketumile Masire] ont accepté que le dialogue reprenne dans un mois en Afrique du Sud," selon un communiqué.

Une porte-parole de la délégation du gouvernement participant aux
négociations a indiqué à IRIN que Durban était la ville la plus probable pour tenir les pourparlers. Pretoria a déjà offert d'aider à financer l'opération, en payant l'hébergement et le transport. Les moyens de télécommunications sont nettement meilleurs en Afrique du Sud, d'où les réunions télévisées pourraient être retransmises en RDC.

Les délégués des rebelles, des partis politiques de l'opposition et de la
société civile avaient déjà déclaré qu'ils étaient prêts à aller en Afrique du Sud, le gouvernement étant le seul à avoir rejeté cette option. La décision du gouvernement de se rendre en Afrique du Sud est une concession faite sous le poids de lourdes pressions. Kinshasa avait d'abord avancé l'argument que Pretoria n'était pas neutre dans la guerre en RDC.

Le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), mouvement de
l'opposition armée soutenu par les Rwandais, a salué la décision du
gouvernement congolais. Le secrétaire général du RCD-Goma, Azarias Ruberwa, a indiqué qu'étant donné qu'il restait suffisamment de fonds pour poursuivre le dialogue seulement une semaine ou deux et que le dialogue ne pouvait pas
débuter en Afrique du Sud avant un mois, l'interruption des négociations
était un "fait accompli".

M. Masire a félicité les parties congolaises d'avoir accepté de continuer le dialogue, dissipant les craintes d'un échec des négociations. "Je complimente
les différentes parties qui ont toutes fait d'importantes concessions,"
a-t-il dit.

Cependant, un autre groupe de l'opposition armée, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), a rejeté la proposition d'interrompre le dialogue pendant près de trois semaines. "Il nous est impossible d'accepter cette proposition," a déclaré Dominique Kanku, un porte-parole du MLC. "Cela brisera la dynamique du dialogue et vous aurez des milliers de problèmes
entre ici et Durban."

Le gouvernement a soutenu que la réunion ne pouvait régler que des questions de procédure - principalement la question de la participation du groupe
rebelle fractionné appuyé par les Ougandais, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Kisangani), des milices congolaises Mayi-Mayi et de certaines organisations de la société civile - tant que ses 80 participants ne seraient pas au nombre total de 330, comme convenu antérieurement. Seulement 80 délégués ont été conviés jusqu'à présent en raison de fonds insuffisants.

Un des organisateurs a confié que le facilitateur ne pourrait financer que
deux semaines du dialogue à Addis Abeba, au lieu des six semaines prévues.

Des sources ont révélé que M. Masire avait reçu toutes les annonces de
contributions des donateurs, sauf les dernières promesses de dons
supplémentaires des USA (qui ont déjà versé 1 million de dollars), de la
Finlande, de la RDC, de la Libye, de la Zambie et de l'Organisation de
l'unité africaine (OUA). Une contribution du Royaume-Uni a également été reçue mercredi aux environs de 17 heures.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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