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Les rebelles proposent une réduction des délégués aux pourparlers de paix

Les mouvements rebelles congolais participant au dialogue intercongolais à Addis Abeba, en Ethiopie, ont proposé une réduction du nombre de leurs délégués afin de faire des économies et de permettre la poursuite des négociations.

Lors d'une brève conférence commune du Rassemblement congolais pour la
démocratie(RCD-Goma) et du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), le
porte-parole du MLC, Olivier Kamitatu, a indiqué que puisque les deux
mouvements étaient unis, ils pouvaient limiter leurs délégations aux trente
membres déjà présents. Il a ajouté que les partis politiques et le
gouvernement de la République démocratique du Congo pouvaient eux aussi limiter leur représentation, sans que cela affecte les résultats du dialogue.

"Nous sommes disposés à mandater nos délégués ici présents," a-t-il déclaré.

Le système de mandat donnerait carte blanche aux 15 émissaires pour
représenter leurs mouvements. La proposition du MLC fait suite aux
contestations du gouvernement congolais, mécontent du fait que la réunion préliminaire au dialogue tenue à Gaborone avait approuvé 62 membres par délégation alors que seulement 15 délégués par composante ont été invités jusqu'alors par le facilitateur sous prétexte de fonds insuffisants.
L'argument de Kinshasa selon lequel chaque délégation doit être
nécessairement formée de ses 62 membres est une tactique visant à perdre du temps, a-t-il précisé. Cependant il a ajouté que la société civile, qui n'est pas unifiée, pouvait envoyer une délégation entière.

La délégation des partis de l'opposition à Addis Abeba - où les négociations sont en cours depuis lundi - est d'avis presque unanime qu'elle peut elle aussi entamer le dialogue sans délégués supplémentaires. La société civile
est divisée à parts égales sur la question.

M. Kamitatu a indiqué que le dialogue pourrait être transféré à Durban où le
gouvernement sud-africain a offert d'accueillir et de financer le forum, mais qu'il ne devait pas être suspendu. Le gouvernement sud-africain a proposé une interruption d'une semaine avant que se réunisse une assemblée plus large pour le dialogue.

A propos de la question de la participation des milices Mayi-Mayi aux négociations, les porte-parole du MLC et du RCD ont fait savoir qu'elles
pouvaient être représentées mais seulement si elles étaient incorporées aux groupes existants ayant accepté de prendre part au dialogue en vertu du
cessez-le-feu de Lusaka. L'idée d'accepter les Mayi-Mayi comme une entité séparée, comme l'a proposé le gouvernement congolais, obligerait à réviser l'accord de Lusaka, ce que le RCD refuse de faire, a précisé son porte-parole Azarias Ruberwa.

Le RCD et le MLC affirment avoir dans leurs troupes des membres appartenant
ou ayant appartenu aux milices Mayi-Mayi, et qui pourraient représenter les intérêts des Mayi-Mayi. Mais le gouvernement rejette cette affirmation, arguant que ses alliés Mayi-Mayi sont essentiellement opposés à l'occupation étrangère alors que le RCD et le MLC dépendent du soutien des Rwandais et des Ougandais.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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