« Ces informations sont simplement fausses. Nous continuons notre plan initial et nous conduirons le dialogue à partir du lundi 15 octobre », a confirmé M. Masire.
La première semaine du dialogue, a-t-il annoncé, rassemblera 80 représentants du gouvernement de la République démocratique du Congo, de l'opposition armée et non armée et des organisations de la société civile, pour examiner les questions de procédure. Ils seront rejoints par le reste des délégués une semaine plus tard, le 22 octobre. Au total, quelque 330 délégués de toute la RDC participeront ensuite au dialogue.
L'absence de fonds adéquats apparaît comme le premier obstacle pour commencer les négociations. « Nous espérons que la communauté internationale fournira d'autres fonds sous peu. Autrement, nous devrons cesser les débats dès que ceux dont nous disposons seront épuisés », a-t-il ajouté. Une partie substantielle des contributions annoncées et versées pour le dialogue a été utilisée au cours des vingt mois conduisant aux négociations, a-t-il encore expliqué.
L'autre obstacle est la querelle continue autour de la participation des milices maï-maï congolaises et du Rassemblement congolais pour la démocratie - Mouvement de libération (RCD-ML), un groupe armé de l'opposition soutenu par les Ougandais. « Ils seront définitivement représentés, une fois qu'ils auront été désignés par les Congolais », a affirmé le porte-parole de M. Masire, George Ola-Davies.
Mardi également, les groupes politiques d'opposition en RDC ont déclaré que les pourparlers devraient avoir lieu en Afrique du Sud pour surmonter les contraintes financières. « Le gouvernement rendrait aisée la tâche de la nation congolaise ravagée en allant en Afrique du Sud où la majeure partie des frais sera assumée par ce pays", a déclaré à l'AFP Delphin Kapaya, du Parti du renouveau, de l'opposition.
Une coalition d'organisations de la société civile à Kinshasa a aussi instamment invité M. Masire a organiser le dialogue comme il était prévu, même si cela signifie qu'il faille le transférer à Cape Town, où le gouvernement sud-africain aurait offert de s'acquitter de 50 pour cent des coûts de la réunion.
Le mouvement armé d'opposition appuyé par le Rwanda, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) a accepté vendredi la tenue de négociations préliminaires comme prévu le 15 octobre, tout en suggérant que d'autres pourparlers pourraient avoir lieu ultérieurement en Afrique du Sud.
Le dialogue intercongolais est un élément clé de l'accord de paix de Lusaka (1999). Toutes les principales parties au conflit lancé en 1998 par les rebelles à l'est de la RDC ont signé l'accord, mais son application a été freinée par des violations du cessez-le-feu. Les forces du gouvernement de la RDC, appuyées par l'Angola, la Namibie et le Zimbabwe, ont lutté contre des groupes armés de l'opposition, soutenus par le Rwanda et l'Ouganda depuis août 1998.
This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions