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Une campagne continentale contre la maladie du sommeil

Le premier ministre du Burkina Faso, Ernest Paramanga Yonly, a lancé une
campagne vendredi pour éradiquer la mouche tsé-tsé et la maladie du sommeil de l'Afrique. La Campagne
panafricaine contre la mouche tsé-tsé et l'Eradication de la Trypanosomiase a été lancée au cours de la
rencontre de cinq jours à Ouagadougou à laquelle étaient présents 300 scientifiques d'Afrique, des
Amériques, de l'Asie et de l'Europe.

La réunion s'est tenue sous les auspices du Conseil Scientifique International pour la Recherche et le
Contrôle de la Trypanosomiase (CSIRCT), un organe de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA).

La mission de la Campagne Panafricaine contre la mouche tsé-tsé et l'Eradication de la Trypanosomiase
est de débarrasser l'Afrique de la mouche tsé-tsé et de la Trypanosomiase (maladie du sommeil) au cours des
cinq prochaines années en coordonnant et en harmonisant les activités et en augmentant les fonds.

La campagne a démarré en 1999, au sommet de l'OUA au Togo, et a été réitérée l'an dernier au sommet des dirigeants africains en Zambie. Pour garantir le succès des efforts d'éradication, il faudra s'assurer qu'une action conjointe contre la mouche tsé-tsé et la maladie du sommeil est entreprise par tous les pays voisins.

"Chaque pays a cru qu'il pouvait contrôler seul l'éradication de la mouche tsé-tsé à l'intérieur de
ses frontières," a affirmé le ministre des ressources animales du Burkina Faso, Alphonse Bonou. "Il est
important que chacun ait compris que seule une campagne régionale intégrée peut mener à l'éradication de la mouche tsé-tsé".

Deux compagnies pharmaceutiques, Bayer et Aventis ont accepté de fournir à l'OMS des médicaments contre la
maladie du sommeil pour une durée de cinq ans.

La mouche tsé-tsé infeste une zone de 10 millions de mètres carrés km, s'étendant du Sénégal à l'Afrique du Sud. Elle transmet le parasite de la trypanosomiase qui attaque le système nerveux de l'homme, plongeant la victime dans un coma profond jusqu'à ce qu'elle meure.

Selon l'OMS, 60 millions de personnes sont susceptibles d'être infectées dans 37 pays alors que 300 000 sont déjà infectées. Elle affirme que
25 000 personnes meurent chaque année et la situation empire car 40 000 personnes sont infectées annuellement.

Selon le Conseil Scientifique International, le taux d'infection a maintenant atteint le sommet enregistré en 1930. La situation a été déclarée très préoccupante dans les pays de l'Afrique Centrale et de l'Est, à savoir l'Ouganda, le Soudan, la République Démocratique du Congo et l'Angola, alors que la maladie a resurgi au Bénin, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Gabon et au Togo.

Au Gabon, où la fréquence est de trois pour cent, le taux d'infection a atteint son plus haut niveau depuis 1960.

La mouche tsé-tsé retarde le développement agricole en affaiblissant la santé des fermiers et en réduisant la production de lait et de viande.

La forte incidence de la trypanosomiase met en relief l'échec des anciennes méthodes et montre l'importance de la maladie dans une lutte désespérée contre la famine, la pauvreté et la maladie, selon le Conseil Scientifique International. "Il convient d'élaborer d'urgence des méthodes efficaces pour combattre la trypanosomiase ».

Yonly a décrit la maladie du sommeil comme "l'un des grands obstacles au développement agricole et rural
car les formes de maladies humaines et animales sont souvent fatales et affaiblissantes".

Des efforts conjoints et des financements sont nécessaires.

L'échec à éradiquer la trypanosomiase a été attribué à l'insuffisance des moyens financiers et à un manque de
programmes coordonnés. "Des campagnes qui ont une grande portée, et simultanées, sont nécessaires car
l'insecte ne connaît pas de frontières", a affirmé le président du Conseil Scientifique International, Issa Sidibe.

D'après l'OMS, les moyens techniques et les médicaments pour mener une campagne réussie contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase en Afrique Centrale et de l'Est sont disponibles aujourd'hui, y compris les méthodes de diagnostic efficace qui permettront les traitements et les examens dans les villages, mais l'argent est un problème.

"Très peu de pays donateurs consentent à financer toute la campagne", a déclaré le conseiller régional de
l'OMS sur le contrôle de la trypanosomiase, Simon Van Nieuwenhove. Jusqu'à présent, seulement la France et la
Belgique ont accepté d'aider à la financer.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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