lundi à Arusha, en Tanzanie, afin d'examiner les progrès réalisés dans la mise en place des institutions du gouvernement transitoire qui dirigera le Burundi, déchiré par la guerre, à partir du 1er novembre, ont indiqué à IRIN des sources diplomatiques.
Cette réunion, qui fait suite à un sommet régional similaire tenu en juillet, étudie la mise sur pied d'une force de protection spéciale pour le nouveau gouvernement mandaté pour trois ans et qui sera dirigé les 18 premiers mois par le président actuel, Paul Buyoya.
Les délégués, dont le médiateur principal dans la crise du Burundi, Nelson Mandela, et le vice-président sud-africain Jacob Zuma, discutent également du cadre juridique pour l'adoption d'une loi sur l'immunité temporaire pour les crimes à motivation politique. Cette condition, stipulée dans l'accord de paix d'Arusha signé le 28 août 2000 par 19 parties burundaises "est destinée
à encourager le retour des exilés politiques pour qu'ils participent au
gouvernement transitoire", a indiqué un diplomate.
L'agence de presse basée à Arusha, Internews, a rapporté que les délégués
discutaient aussi des moyens mis en oeuvre pour convaincre les groupes hutus hostiles au gouvernement - les Forces pour la défense de la démocratie et les Forces nationales de libération - d'accepter un cessez-le-feu. Ces groupes ne sont pas signataires de l'accord d'Arusha. M. Zuma et le président gabonais Omar Bongo sont en train de négocier séparément avec ces groupes afin de les persuader de cesser les combats, a précisé Internews.
Des sources diplomatiques ont indiqué que les présidents du Burundi, du
Kenya, du Rwanda, de l'Ouganda et de Tanzanie assistaient au sommet. D'autres chefs d'Etat invités ont envoyé des responsables. Internews a signalé que parmi les autres présidents conviés figuraient ceux du Gabon, du Ghana, du Congo (République démocratique), de l'Ethiopie, du Malawi, du Nigeria, du Sénégal, de la Tanzanie, de l'Afrique du Sud et de la Zambie.
Le sommet doit être le dernier avant la prise de pouvoir de M. Buyoya, un
Tutsi, à la tête de la première période du gouvernement transitoire. Son vice-président, Domitien Ndayizeye, un Hutu, lui succédera en tant que président durant la seconde période transitoire de 18 mois. Il est le secrétaire général du plus grand parti hutu burundais, le Front pour la
démocratie ou FRODEBU.
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