« Notre présence en RDC ne pourra plus être un prétexte pour le Rwanda de maintenir ses troupes dans ce pays », a commenté devant des journalistes mardi à Bruxelles Alexis Nshimyimana, porte-parole du groupe. En conséquence, a-t-il poursuivi, le gouvernement rwandais devrait retirer toutes ses troupes, accepter un dialogue inter-Rwandais, et « cesser la chasse aux survivants » dans les territoires occupés.
« Notre vœu est de retourner dans notre pays en tant que citoyens méritants et non en tant qu'esclaves », a-t-il indiqué.
M. Nshimyimana a informé que son groupe refusait d'être associé à l'Interahamwe (milices hutus) et aux soldats hutus de l'ex-armée rwandaise (ex-FAR) auxquels on impute le massacre massif en 1994 de quelque 800 000 Tutsis et de Hutus politiquement modérés.
« Je ne connais aucun d'entre eux », a-t-il insisté. « Toute cette confusion est créée par le gouvernement rwandais dans le dessein de nous rendre démoniaques », a-t-il ajouté. Il a néanmoins signalé que certains ex-FAR se battaient avec son groupe et que d'autres étaient actuellement dans les rangs de l'Armée patriotique rwandaise.
Interrogé au sujet du génocide de 1994, il a répondu que son organisation préférait « dénoncer l'extermination de plus de cinq millions de Rwandais et de Congolais par les forces de [le président rwandais Paul] Kagamé depuis 1990 ». Il a appelé à l'établissement d'une commission d'enquête internationale sur « tous les crimes ». Il a également nié que ses forces combattaient aux côtés du groupe antigouvernemental burundais, les Forces de défense de la démocratie, contre l'armée burundaise, à prédominance tutsie.
« Nous les connaissons mais nous ne combattons par ensemble et nous ne sommes pas présents au Burundi », a conclu M. Nzhimyimana.
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