1. Accueil
  2. Africa
  3. DRC

Les rebelles rencontrent Mugabe

Les forces du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), appuyées par les Rwandais, et le président Robert Mugabe du Zimbabwe, un allié clé du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), se sont rencontrés pour la première fois afin de discuter des perspectives de paix et de l'avenir politique de la RDC après trois années de guerre, a rapporté dimanche AP.

A son retour des discussions avec M. Mugabe, tenues sur le territoire rebelle à l'est de la RDC, le président du RCD-Goma, Adolphe Onusumba aurait indiqué qu'il avait "ressenti une volonté sincère de la part de Mugabe de mettre fin au conflit".

Il a néanmoins averti qu'une recrudescence des combats entre les forces rwandaises appuyées par le gouvernement et les milices congolaises Maï-Maï à l'est de la RDC pourrait menacer l'accord de paix.

"Nous avons demandé à M. Mugabe de conseiller M. Kabila d'arrêter de financer et d'armer la [milice rrwandaise rebelle] Interahamwe et de propager la guerre sur notre territoire", aurait déclaré M. Onusumba. Le gouvernement rwandais tient l'Interahamwe et l'ancienne armée rwandaise (ex-FAR) pour largement responsables du massacre en 1994 de près de 800 000 Tutsis et de Hutus politiquement modérés au Rwanda. L'Interahamwe et l'ex-FAR s'étaient enfuis en RDC voisine, connue alors comme le Zaïre, pour échapper aux représailles, "Il existe un danger de résurgence d'une guerre d'envergure contre l'Interahamwe [et] nous avons les moyens et la capacité de lancer un assaut militaire tous azimuts", aurait encore déclaré M. Onusumba.

Selon AP, M. Onusumba a indiqué que des membres de sa délégation avaient également discuté avec M. Mugabe du dialogue congolais de paix et de réconciliation, qui devrait débuter le 15 octobre à Addis-Abeba, en Ethiopie. La délégation rebelle a déclaré à M. Mugabe que la proposition de M. Kabila d'organiser des élections nationales peu après le dialogue était impraticable. A la place, ils ont suggéré l'établissement d'une administration de transition pour une période de trois ans, dans le but de préparer des élections démocratiques et d'incorporer les forces rebelles dans l'armée nationale.

Le Zimbabwe a été l'un des principaux soutien du gouvernement de la RDC, avec l'Angola et la Namibie, dans une guerre qui avait éclaté en août 1998 après que les rebelles, appuyés par le Rwanda et par l'Ouganda, aient tenté de renverser le président d'alors, Laurent-Désiré Kabila, en l'accusant de menacer la sécurité régionale en armant des rebelles rwandais et ougandais. A la suite de l'assassinat de Kabila en janvier et de l'accession de son fils Joseph au pouvoir, les dispositions clé de l'Accord de paix de Lusaka de 1999 ont été appliquées, notamment le retrait des troupes des positions de la ligne de front et le déploiement des observateurs de l'ONU pour veiller sur le respect du cessez-le-feu.



This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join