Lusaka signé en 1999.
La MONUC a déjà déployé des centaines d'observateurs militaires non armés, assistés d'environ 2 000 troupes, pour superviser le cessez-le-feu et le retrait des positions de lignes de front des armées conventionnelles impliquées dans la guerre. Le retrait étant désormais presque terminé, l'ONU étudie la possibilité d'envoyer plus de troupes pour aider au désarmement des
groupes de milices sus-mentionnés mêlés au conflit. Cependant, les Nations Unies affirment que la responsabilité pour le processus de désarmement appartient tout d'abord aux pays impliqués dans le conflit. L'AP a signalé qu'à l'issue de la réunion du Comité, M. Mazimhaka a indiqué que le gouvernement congolais, qui selon l'accord de 1999 est responsable du désarmement des milices, n'a pas pu les convaincre de cesser les combats volontairement. M. Mazimhaka a confié à l'AP que le comité politique a observé que le 'Plan A", le désarmement volontaire des groupes armés alliés
au gouvernement congolais, "n'avait pas très bien fonctionné".
Les violences se sont intensifiées dans l'est de la RDC alors que les milices rwandaises tentent de se soustraire au désarmement et à la démobilisation, obligeant le comité politique à réclamer le déploiement de casques bleus dans l'est du pays, a indiqué M. Mazimhaka, cité par l'AP. "Il a été noté que le retrait des forces étrangères ne peut se faire avant le déploiement d'une
force de maintien de la paix de l'ONU, qui apporterait aussi son soutien aux nouvelles institutions devant être créées dans le cadre du dialogue intercongolais [pour la paix et la réconciliation, devant s'ouvrir le 15 octobre à Addis Abeba, en Ethiopie]," a précisé M. Mazimhaka, cité par l'AP. "Les pays qui sont allés en RDC pour des raisons de sécurité ne peuvent pas non plus se retirer et laisser un vide. Cela serait dangereux car le vide pourrait être comblé par les rebelles mêmes qui menacent notre sécurité."
La réunion de deux jours du Comité politique s'est terminée samedi et a rassemblé le ministre congolais des affaires étrangères Leonard She Okitundu, les ministres d'Angola, du Burundi, de la Namibie, de l'Ouganda, du Zimbabwe et de la Zambie, les représentants de l'ONU et du bureau du facilitateur du dialogue intercongolais. La présence de M. Okitundu était la première visite
au Rwanda d'un ministre gouvernemental congolais depuis le début de la guerre en août 1998, lorsque le Rwanda et l'Ouganda riverains et les rebelles congolais ont pris les armes contre le président de l'époque, Laurent-Désiré Kabila. Ils accusaient M. Kabila d'armer les rebelles ougandais ainsi que les extrémistes hutus rwandais responsables du génocide de 1994 qui a entraîné le massacre au Rwanda d'environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés. M. Kabila a pu se maintenir au pouvoir grâce au soutien du Zimbabwe, de l'Angola et de la Namibie. Le Rwanda et l'Ouganda ont indiqué qu'ils ne retireraient pas leurs troupes de la RDC tant que les rebelles représentaient une menace. "Notre présence ici est la preuve de la volonté du gouvernement congolais d'établir de bonnes relations de voisinage avec tous les pays de la région et avec le
Rwanda en particulier," a expliqué samedi M. Okitundu, cité par Reuters. "Nous voulons une solution pacifique à tout prix."
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