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Le rapporteur spécial de l'ONU préoccupé par le procès militaire de 80 personnes

Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en RDC, Roberto Garreton, a exprimé son inquiétude vendredi devant le fait que la Cour d'ordre militaire de RDC, avait le 22 août entamé le procès de 80 personnes à Likasi. D'après un communiqué de presse émanant du bureau de M.Garreton, parmi les défendeurs figurent 17 jeunes soldats (" kadogos "),ainsi que des enfants soldats arrêtés en octobre 2000 et accusés d'avoir des liens avec Anselme Masasu Ningada, commandant de l'armée régulière, les Forces armées congolaises (FAC). Ningada a été exécuté avec huit autres personnes au terme d'un procès sommaire et secret au cours duquel aucun des
prévenus n'a eu droit à un avocat et n'a été autorisé à réfuter les éléments de preuves les accablant. Au nombre des défendeurs, figurent également des soldats et d'anciens diplomates accusés d'avoir participé à une tentative d'assassinat présumée contre le président Joseph Kabila. Un certain nombre d'entre-eux ont été arrêtés 48 heures après l'investiture et la prestation de serment de M. Kabila en janvier dernier. La plupart des prévenus jugés
aujourd'hui à Likasi ne se connaissaient pas. Un troisième groupe de défendeurs est composé de 51 soldats qui ont été arrêtés en avril 2001.

Au cours de sa mission en RDC du 19 juillet au 2 août 2001, M. Garreton a rencontré un certain nombre de prévenus qui ont fait état de " tortures atroces perpétrées au cours de détentions au secret, " a indiqué le communiqué, ajoutant qu'aucun défendeur n'a été autorisé à répondre aux
éléments de preuves présentés contre eux. " Le procès se tient à 2000 km [de Kinshasa], où auraient eu lieu leurs délits, ce qui rend le procès de leur défense encore plus difficile. Les défendeurs n'ont pas eu le droit de choisir leurs avocats, et les procédures militaires sont closes, " indiquait le communiqué.

Robert Garreton a fermement dénoncé " cette violation flagrante du droit à un procès équitable, un droit inscrit dans la Convention internationale sur les droits civils et politiques que la RDC a ratifiée. " Le rapporteur de l'ONU a également lancé un appel urgent à M. Kabila et aux ministres des droits de l'homme, de l'intérieur, de la défense et de la justice afin
d'empêcher " le déroulement de ce procès ". M. Garreton a invité les associations de défense des droits de l'homme internationales et congolaises à " faire tout ce qui était en leur pouvoir pour que des observateurs internationaux soient autorisés à participer au procès. "


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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