imminente. " Citant M. Misabiko arrêté le 5 février 2001 " en raison de son militantisme en faveur des droits de l'homme, " Amnesty faisait référence à une conférence de presse tenue à Kinshasa lundi 27 août 2001 au cours de laquelle le ministre congolais des affaires étrangères et de la coopération internationale, Léonard She Okitundu, aurait annoncé que tout prisonnier
politique devait être immédiatement relâché dans le cadre du processus de paix en cours. " Le nom de Golden Misabiko avait apparemment été cité comme l'un de ces prisonniers mais aucune mesure concrète n'a encore été prise pour garantir sa mise en liberté," affirme Amnesty.
Selon Amnesty, c'est la seconde fois qu'un ministre du gouvernement de la RDC " prononce une déclaration fallacieuse " à propos de l'affaire de M. Misabiko, notant qu'au cours de la 57ème session de la Commission de l'ONU pour les droits de l'homme tenue à Genève de mars à avril 2001, le ministre congolais des droits de l'homme, Ntumba Luaba, aurait également suggéré que M. Misabiko devait être relâché.
M. Misabiko, chef de la section de la province du Katanga de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO), aurait, à trois occasions différentes, été interrogé par des membres de la commission chargée de l'enquête sur l'assassinat du président Laurent-Désiré Kabile en janvier 2001, d'après Amnesty. " Il a été notamment interrogé sur un communiqué publié par l'ASADHO en décembre 2000 dénonçant les exécutions, en novembre, d'un certain nombre de conspirateurs présumés de la tentative de coup d'Etat. Les autorités congolaises ont d'abord vivement rejeté ces allégations avant d'admettre quelque temps plus tard au rapporteur spécial
de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en RDC que les exécutions avaient effectivement eu lieu, " a déclaré Amnesty. L'organisation s'est également dite préoccupée par les informations faisant état de tortures perpétrées contre Misabiko avant son transfert à la prison centrale de
Kinshasa et demande que " toute personne responsable de ces actes de torture soit traduite en justice et que des dédommagements soient versés à M. Misabiko. "
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