1. Accueil
  2. East Africa
  3. Congo, Republic of

MSF souligne les dangers de la maladie du sommeil

L'ONG, Médecins sans frontières-Hollande (MSF-H) s'est déclarée préoccupée
par la possibilité d'une nouvelle épidémie de la maladie du sommeil
(trypanosomiase) en République du Congo. Le risque est dû à une disparition
presque totale, depuis 1996, de la prévention nationale et du programme de
contrôle signifiant l'interruption du système de dépistage actif ainsi que
celle du traitement et du contrôle du vecteur (la mouche tsé-tsé), indique
MSF dans son rapport de situation de juillet. En outre, il y a eu trois
guerres civiles pendant les années 90 qui se sont soldées par des mouvements
excessifs de la population à l'intérieur et à l'extérieur des foyers
traditionnels de la maladie, dont la région des Plateaux et du Pool ainsi
que d'autres zones situées à la frontière de la RDC, lisait-on. En novembre
2000, MSF-H a lancé son programme sur la maladie du sommeil - l'ONG est
revenue au Congo-Brazzaville en février dernier, ayant quitté le pays en
1997 - et, au mois de mai, mettait en ouvre des programmes de dépistage
passif et actif, ce dernier étant réalisé par une équipe mobile basée à
Gambona.

D'avril à juillet, sur 163 nouveaux patients admis à Gambona, 146 sont
repartis guéris. En outre, une équipe mobile a poursuivi ses activités de
dépistage dans la région des Plateaux, en bordure du fleuve Congo, à Mpouya,
Bodzeka et Makotipoko. Plus de 300 nouveaux cas ont été enregistrés au cours
du dépistage actif (jusqu'au 31 juillet). 175 d'entre-eux avaient fini le
traitement au 1er août, a rapporté MSF-H. Au cours du dépistage des huit
premiers villages, on s'est interrogé sur la raison pour laquelle trois fois
plus de patients étaient dans la phase un de la maladie, et si cela
signifiait que les patients de la phase deux décédaient ou allaient ailleurs
(peut-être en RDC) pour se faire soigner, relevait le rapport. Pendant le
restant du mois d'août et septembre, MSF entend entreprendre d'autres
dépistages dans les Plateaux et mettre en place un traitement supplémentaire
décentralisé à Mpouya et à Makotipoko. L'ONG effectuera également des
missions préliminaires à Ngabe et à Bounze, évaluera la faisabilité des
interventions du contrôle des vecteurs et réfléchira à des propositions
pour la mise en place du programme de la phase deux de la maladie du
sommeil, selon le texte.

La maladie du sommeil de l'Afrique de l'Ouest (Gambie) est une grave maladie
qui est mortelle si elle n'est pas traitée, dont les symptômes peuvent
n'apparaître qu'au bout de plusieurs mois ou années après l'infection
initiale. Ganglions lymphatiques enflés, gonflement du visage et des mains,
démangeaisons de la peau, fièvre, violents maux de tête, douleurs
musculaires et articulaires et fatigue importante sont parmi les premiers
symptômes de la maladie. Des lésions neurologiques se produisent au cours du
second stade de la maladie au cours duquel la victime peut souffrir de
changements de personnalité, de difficultés d'élocution, de troubles du
sommeil, d'une confusion progressive, de difficultés à marcher et à saisir
des objets. La maladie du sommeil a un profond impact sur la santé d'une
large portion de l'Afrique subsaharienne, avec environ un tiers de la
population africaine vivant dans les régions infestées de la mouche tsé-tsé.
L'impact économique de la maladie du sommeil est également important en
raison de la réduction importante de la main d'ouvre et de la chute de la
productivité qui en résulte - sans compter la réduction de la production de
bétail d'environ 20 à 40 pour cent dans des régions où la maladie est
épidémique. (Les pertes de production de bétail sont estimées à 2,7
milliards de dollars par an).


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join