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La police interdit un rallye de l'opposition

Les autorités de la RDC ont bloqué, lundi matin, des trains et des autocars allant dans le centre de Kinshasa, dans une tentative de stopper une marche de l'opposition. La police a monté la garde le long du principal boulevard de Kinshasa et dans la gare ferroviaire, oú la marche devait commencer, et a encerclé les manifestants suspects dès qu'un membre d'un parti de l'opposition a dressé un drapeau. Des sources ont indiqué à IRIN qu'elles avaient aperçu des personnes, qui s'étaient rassemblées en petit groupes, forcées à monter dans des camionnettes de la police. Le chef de file du parti d'opposition Innovative Forces for Union and Solidarity (FONUS), Joseph Olenghankoy a déclaré que 33 membres de son parti furent arrêtés pendant la marche. D'après un autre parti, L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a signalé que cinquante personnes au moins furent interpellées.

M. Olenghankoy a insisté que FONUS et d'autres partis avaient informé le ministère de l'intérieur par écrit. Il a admis l'autorité légitime du président, mais la légitimité du président doit être décidée dans le cadre d'un dialogue inter-congolais, a-t-il affirmé. Le ministre de l'information, Kikaya Bin Karubi, de son côté, a indiqué qu'il n'avait aucune information au sujet des interpellations. Il a ajouté qu'il existait une confusion car plusieurs partis portaient le même nom, et lorsque le nom d'un parti faisait l'objet d'un litige, les partis devaient s'adresser à la Cour suprême. "Ces partis refusent de nous informer car ils ne nous reconnaissent pas comme le gouvernement en place", a précisé le ministre. "Ils ne reconnaissent pas le président". Son homologue du ministère de l'intérieur, Mira Ndjoku, a déclaré que la marche fut interdite car les partis d'opposition n'avaient pas notifié le ministère de l'intérieur de leur intention de reprendre leurs activités. Il a poursuivi qu'il était sur place et que personne n'avait été arrêté.

Un conseil des ministres a accepté, il y a dix jours, que les partis d'opposition reprennent leurs activités dès qu'elles en auront informé le ministère de l'intérieur. Cette manifestation de soutien à la paix et au dialogue inter-congolais prévu dans le cadre du processus de paix de Lusaka aurait été la première marche de l'opposition à Kinshasa en trois ans. Malgré le verrouillage qui a empêché toute marche, l'opposition était déçue de voir que peu de sympathisants avaient fait le déplacement. Des informations non confirmées ont signalé que la plupart des organisateurs avaient décidé de ne pas aller de l'avant, car le président Joseph Kabila avait accepté, pour la première fois, de rencontrer les dirigeants des principaux partis d'opposition.


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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