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Greffer des légumes plus résistants et plus nutritifs

Tube splicing technique used to graft one vegetable onto another to create a hardier, more resilient crop AVRDC
Selon les experts, il est possible de cultiver des légumes résistants aux maladies et au climat en greffant une partie d’une plante potagère sur une autre. On peut ainsi produire une plante plus résistante, capable de supporter des maladies transmises par le sol et des conditions météorologiques difficiles, et pouvant améliorer des régimes pauvres en nutriments.

Selon l’International Society of Food, Agriculture and Environment (ISFAE), dont le siège se trouve à Helsinki, la première mention d’une greffe de légumes remonte aux années 1920, au Japon. L’ISFAE estime qu’en 2003, plus de la moitié des légumes du Japon étaient cultivés en utilisant la méthode du greffage. Cette tendance est toujours d’actualité.

Selon le Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie (Asian Vegetable Research and Development Centre, AVRDC), les greffes de légumes sont plus communes en Asie qu’ailleurs dans le monde. En effet, les terres y sont exploitées de manière intensive, les parcelles agricoles sont petites et sont situées dans une région sujette aux catastrophes et les taux de malnutrition « chronique » y sont élevés en raison du manque de nutriments.

« En appliquant la technique du greffage, les agriculteurs peuvent produire des légumes nutritifs et de grande valeur [même lorsque les conditions météorologiques sont rudes] », a dit Joko Mariyono, scientifique à l’AVRDC.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans de nombreux pays en développement, les politiques alimentaires portent principalement sur la sous-nutrition (le manque de calories causant une malnutrition aiguë) et négligent les solutions qui permettraient de combattre la malnutrition chronique.

L’organisation estime qu’au moins 170 millions d’enfants dans le monde accusent un retard de croissance, c’est-à-dire qu’ils sont trop petits pour leur âge, ce qui est un signe de malnutrition chronique.

Des cultures et des revenus accrus

Selon des enquêtes menées récemment par l’AVRDC, des cultivateurs de tomates du Vietnam et des Philippines ont pu doubler leur production et leurs revenus grâce à la greffe.

L’AVRDC a aidé les agriculteurs à utiliser des tubes de caoutchouc biseautés pour greffer des tomates sur des racines d’aubergine, connues pour leur résistance face aux conditions météorologiques extrêmes et aux nuisibles. Le légume que l’on souhaite améliorer, appelé greffon, est coupé de sa propre racine et soudé à celle d’une autre plante – une aubergine, dans le cas présent – qui est également appelée porte-greffe.

Voici une méthodologie en cinq étapes, adaptée d’après les indications de l’AVRDC :

1) Semer l’aubergine environ trois jours avant la tomate. Les tiges de tomate et d’aubergine doivent avoir le même diamètre (1,6-1,8 mm).

2) Couper le plant de tomate et celui d’aubergine au-dessus des premières vraies feuilles (cotylédons) à un angle de 30 degrés, aussi haut sur la tige que possible. Le diamètre des deux plantes doit être le même là où les tiges ont été sectionnées.

3) Faire glisser un tube de 10 mm de long sur la tige du plant de tomate jusqu’à la moitié et introduire la tige de l’aubergine dans l’autre moitié, en s’assurant que l’angle de coupe du tube correspond à celui des tiges. Pousser délicatement la tige de l’aubergine jusqu’à ce qu’elle touche celle de la tomate.

4) Placer les plants greffés dans une chambre ombragée et humide (maintenir l’humidité en plaçant des coupelles d’eau sur le sol pour créer de la condensation) entre 25 et 32 degrés Celsius.

5) Quatre à cinq jours plus tard, vider l’eau des coupelles pour réduire l’humidité pendant deux à trois jours. Puis placer les plants récemment greffés dans une autre pépinière pendant sept à huit jours.

Les agriculteurs du Vietnam et des Philippines sont nombreux à avoir adopté la technique du greffage et des cultivateurs d’Indonésie et de certains pays du Moyen-Orient envisagent également de le faire. Selon Susanto, un agriculteur de la province indonésienne de Java oriental qui n’a qu’un seul nom, la greffe a mis fin aux maladies qui décimaient ses tomates. « J’ai [maintenant] un revenu supplémentaire grâce à la culture de tomates, qui échouait toujours avant. »

Selon M. Mariyono, le greffage est fait à la main et peu d’instructions sont nécessaires. « Il n’y a pas de controverse. Cette technique est compatible avec les normes locales, notamment en Asie. »

Pourtant, selon l’AVRDC, cette technique ne convient pas à tout le monde. Les légumes greffés ont un coût de production plus élevé et ne doivent être cultivés que dans des zones sujettes aux inondations et aux maladies transmises par la terre. Les installations – une pépinière spéciale – nécessitent une collaboration entre les agriculteurs et, selon l’American Society for Horticultural Science, la multiplication des semences de porte-greffes est encore insuffisante pour répondre à la demande de greffes.

rg/pt/cb-gd/ag


This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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