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Les prix du riz et du blé sont parmi les plus élevés de la région

Rice is a staple component of the Sri Lankan diet Amantha Perera/IRIN
Selon les Nations Unies, les Sri Lankais sont confrontés à une forte hausse des prix de deux denrées alimentaires de base, le riz et le blé, en raison de graves inondations et d’une pénurie généralisée.

Selon une analyse du Programme alimentaire mondial (PAM), les prix du riz et du blé ont augmenté de 30 et 26 pour cent respectivement en un an, faisant du Sri Lanka l’un des pays les plus gravement touchés par l’augmentation des prix des denrées alimentaires en Asie du Sud.

« En Afghanistan, au Bangladesh et au Sri Lanka, les prix désaisonnalisés du blé et du riz ont connu la plus forte augmentation en comparaison avec les autres pays de la région », selon les données du PAM publiées dans le bulletin d’avril du Market Monitor, qui surveille les prix des denrées alimentaires de base dans les pays vulnérables.

L’augmentation des prix du riz au Sri Lanka a été directement attribuée aux deux inondations de janvier et février qui ont touché les principales zones de production du riz – les régions du centre nord et de l’est.

Selon les dernières estimations des Nations Unies, environ 720 000 des 2,7 millions de tonnes métriques annuelles de la principale récolte Maha (mi-février à mars) ont été perdues.

D’après le secrétaire général du ministère de l’Agriculture Kulugammanne Karunathileke, les pertes totales pourraient s’élever à environ un million de tonnes.

Le riz et le blé, y compris le pain, constituent les principales denrées du panier alimentaire au Sri Lanka. Une enquête sur les revenus et les dépenses des ménages réalisée en mars par le Département du recensement et de la statistique montre que la consommation de riz s’élève à 9 kilogrammes et celle de blé, y compris de pain, s’élève à environ 1,9 kilogramme par habitant par mois.

Remplacer le pain par le riz

Les prix du blé ont augmenté principalement en raison des pertes de récoltes et des précédentes augmentations opérées par le gouvernement. En mai 2010, suite à une récolte de riz record de 2,6 millions de tonnes, le gouvernement sri lankais a institué une nouvelle taxe de 10 centimes par kilogramme de blé afin de s’assurer que les riziculteurs ne subissent pas de pertes.

Priyantha Geethanage, un vendeur de pain de 43 ans, a indiqué qu’en raison de la forte hausse des prix du blé, de plus en plus de consommateurs avaient commencé à se tourner vers le riz.

Selon le Département du recensement et de la statistique, la consommation globale de pain a enregistré une baisse d’environ 17 pour cent en 2010.

Répercussions atténuées

Toutefois, les effets de l’augmentation des prix du riz ont été amortis et pourraient être atténués. Les conséquences des pertes de récoltes causées par les fortes pluies pourraient être allégées grâce à des rendements plus importants dans les zones épargnées par les inondations, comme les districts de Kurunegala et Anuradhapura, a indiqué Nimal Dissanayake, directeur de l’Institut de recherche et de développement sur le riz (RRDI).

Susan Razzaz, économiste au bureau de la Banque mondiale au Sri Lanka, a indiqué qu’en dépit de ces revers, le pays avait enregistré une accélération de la croissance économique l’année passée et une augmentation globale du pouvoir d’achat.

« Le riz est la denrée alimentaire de base de la population, y compris de la population pauvre, mais l’augmentation des prix n’entraînera pas d’importantes réductions de la consommation. La population préférera diminuer sa consommation d’autres produits si nécessaire », a-t-elle dit. Le Sri Lanka a enregistré une croissance du PIB de 8 pour cent, une augmentation des salaires et une baisse du chômage.

Toutefois, le salaire de M. Geethanage, qui est originaire du district rural de Galle et père de trois enfants, dépend directement du prix du blé et il lui est de plus en plus difficile de répondre aux besoins alimentaires de sa famille.

« C’est très difficile de continuer à payer pour tout cela quand les prix ne cessent d’augmenter », a-t-il dit.

ap/nb/ds/mw –gd/amz

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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