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Craignant la LRA, des milliers de personnes fuient dans l’État d’Equatoria Ouest

Displaced civilians in near the town of Nzara in Southern Sudan’s Western Equatoria State, where thousands of people have fled their homes in fear of the Lord’s Resistance Army Maggie Fick/IRIN
Les attaques armées attribuées à l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dans l’État d’Equatoria Ouest, dans le sud du Soudan, ont provoqué le déplacement de milliers de civils et mis en péril la sécurité alimentaire, selon des responsables locaux et des responsables des Nations Unies.

Les craintes suscitées par les attaques de la LRA, une milice basée en Ouganda, ont entraîné le départ de 25 000 personnes d’Equatoria Ouest ces derniers mois, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). Au total, quelque 250 000 personnes ont été déplacées depuis la fin de l’année 2008 et la milice est tenue pour responsable de la mort d’environ 200 personnes dans l’État en 2009.

Deux des districts administratifs de l’État (ou payams) – ceux de Sangua et Basukangbi – ne comptaient plus aucun habitant lorsque les agences des Nations Unies ont conduit une mission d’évaluation au début du mois d’août.

À la suite de ces départs, de nombreux champs, sur lesquels des cultures comme le sorgho et l’arachide sont prêtes à être récoltées, ont été abandonnés.

« L’État d’Equatoria Ouest était autosuffisant en matière alimentaire, mais en raison du climat d’insécurité, les personnes déplacées dépendent désormais des aides », a dit Sapana Abuyi, vice-gouverneur d’Equatoria Ouest.

Parmi les personnes déplacées – plus de 3 000 d’entre elles sont originaires des seuls districts de Sangua et Basukangbi –, beaucoup se sont rassemblées dans les villes comme Nzara et survivent grâce aux sources de nourriture sauvage, comme les feuilles et les fruits, selon les conclusions d’une mission d’évaluation réalisée par plusieurs agences. Cette mission a également révélé le manque d’installations sanitaires adaptées, d’eau potable et de services de santé pour les personnes déplacées.

Parmi les personnes déplacées, nombreuses sont celles qui craignent une nouvelle vague d’attaques et ne désirent pas rentrer chez elles dans l’immédiat. Il est donc nécessaire de leur fournir des services à long terme sur place.

« Il n’y a pas vraiment d’endroit sûr dans l’État», a dit Richard Tambua, chef d’une milice connue sous le nom d’Arrow Boys.

L’État d’Equatoria Ouest a été relativement épargné par les conflits lors de la guerre civile qui a fait rage entre le Nord-Soudan et le Sud-Soudan de 1983 jusqu’à la signature d’un accord de paix en 2005. Aujourd’hui, l’armée du Sud-Soudan et la mission de maintien de la paix des Nations Unies sont incapables de neutraliser la menace posée par les petites unités très mobiles de la LRA, qui est également présente en République démocratique du Congo (RDC) et en République centrafricaine (RCA).

Selon Human Rights Watch, la LRA a enlevé quelque 700 personnes en RDC et en RCA au cours des 18 derniers mois.

« Pendant la campagne d’enlèvement, la LRA a tué brutalement les adultes et les enfants qui tentaient de s’échapper, marchaient trop lentement ou étaient incapables de supporter les lourdes charges qu’ils étaient contraints de porter », a indiqué l’organisation non gouvernementale basée à New-York dans un rapport publié le 11 août.

Presqu’au même moment, Enough Project, une organisation de défense des droits de l’homme basée à Washington DC, a également publié un rapport sur la menace croissante que représente la LRA pour les civils en raison de l’absence d’une quelconque « force militaire significative » en mesure de faire face à la milice.

Ledio Cakaj, l’auteur du rapport, a dit à IRIN : « La crainte de voir les violences perpétrées par la LRA perdurer au Soudan est bien réelle, alors qu’elles n’étaient que sporadiques au cours des deux dernières années ».

mf/am/mw/gd

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

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