1. Accueil
  2. East Africa
  3. Rwanda

Des mesures pour stimuler l’agriculture portent leurs fruits

Most of the terrain in Rebero is hilly and prone to soil erosion, Gicumbi district, Rwanda. Ann Weru/IRIN
Le Rwanda a enregistré une amélioration importante de sa sécurité alimentaire à la suite des mesures gouvernementales prises pour doper la production agricole en 2009, selon des responsables.

Le gouvernement a mis en place une nouvelle stratégie agricole, qui inclut une distribution aux moments opportuns de semences et d’engrais, l’adoption de méthodes de production orientées vers la commercialisation et l’encouragement aux fermiers à consolider la terre.

« La distribution au moment opportun d’intrants agricoles comme des engrais ainsi que des semences améliorées et un programme de consolidation de la terre a stimulé le secteur en 2009 », selon un rapport du Rwanda Agriculture Development Authority, géré par le gouvernement, sur le Programme d’intensification agricole.

Des responsables de l’agriculture ont dit que la stratégie, couplée avec des méthodes agricoles d’amélioration des récoltes, avait stimulé la production de produits alimentaires majeurs comme le maïs, les pommes de terre, le manioc et le riz, soulageant ainsi les régions autrefois sujettes à la famine.

Agnès Kalibata, ministre de l’Agriculture et des Ressources Animales, a dit que l’objectif du gouvernement était de mettre un terme à la dépendance vis-à-vis des biens alimentaires importés en augmentant la production locale.

« Nous avons la terre, les ressources physiques et humaines pour atteindre cet objectif », a-t-elle dit.

Selon les chiffres du Rwanda Agriculture Development Authority, la production de maïs en 2009 est passée à 286 948 de tonnes métriques (TM) contre 166 853 TM en 2008, pendant que la production de blé atteignait 72 478 TM contre 67 868 TM en 2008. Durant la même période, la production de pommes de terre irlandaises a augmenté, passant à 1,3 million TM contre 1,1 million TM, et la production de riz a atteint 95 105 TM contre 82 024 TM en 2008.

Irrigation

Dans le cadre du Programme d’intensification agricole, l’accent a été mis sur des méthodes agricoles comme le paillage et l’irrigation, afin de mettre fin à la dépendance vis-à-vis des schémas météorologiques changeants. Les fermiers ont aussi été découragés de cultiver des petites parcelles fragmentées et, selon des officiels, la pratique a été particulièrement bénéfique pour les cultivateurs de maïs dans la province Ouest, qui cultivent maintenant dans de grandes plantations, sur une base communale.

« Le rendement moyen de maïs dans la province tourne maintenant autour de sept tonnes métriques par hectare, contre une moyenne de quatre tonnes métriques il y a deux ans », a dit Paul Munyakazi, un chercheur associé à USAID (l’Agence des Etats-Unis pour le développement international) dans la province.

M. Munyakazi a attribué la hausse à de meilleures semences et à des campagnes d’éducation réussies.

Contrôle de l’érosion

Selon Pius Hitimana, responsable d’une organisation non gouvernementale (ONG) de développement, le Bureau social de Gitarama, le succès du programme agricole du gouvernement est dû principalement aux efforts rigoureux de contrôle de l’érosion.

« Les fermiers ne sont pas autorisés à élever du bétail sur les versants des collines ; ce qui a contribué à maintenir l’intégrité des terrasses. Plus important, les gens réalisent maintenant qu’il n’est pas suffisant de ne pratiquer que l’agriculture de subsistance », a-t-il dit.

L’objectif du Rwanda est d’augmenter [la surface] de terres en terrasse à 1 000 400 hectares d’ici la fin 2010, contre 193 735 hectares [actuellement].

Concernant l’irrigation, M. Hitimana a dit que les fermiers n’utilisaient pas correctement les ressources en eau, principalement à cause de technologie inappropriée et de manque de financement. Les récoltes bénéficiant de l’irrigation sont celles qui sont cultivées dans des zones à basse altitude, comme le riz, a-t-il ajouté.

Prix des aliments

Selon l’Institut National de la Statistique, l’amélioration de la production de nourriture en 2009 a stabilisé les prix des aliments depuis le mois de septembre. Le maïs, le manioc, les pommes de terre, les haricots et les pois sont restés stables, certains prix baissant même légèrement.

Seules les bananes ont enregistré une hausse des prix en septembre, en raison de l’effet dévastateur de la maladie du flétrissement de la banane.

Le Rwanda demeure l’un des pays les plus densément peuplés au monde, avec une estimation de neuf millions d’habitants sur 26 338 kilomètres carrés et un taux de croissance démographique de 3,1 pour cent par an, ce qui le rend vulnérable à l’insécurité alimentaire.

nb/js/mw/sk/ail

This article was produced by IRIN News while it was part of the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs. Please send queries on copyright or liability to the UN. For more information: https://shop.un.org/rights-permissions

Partager cet article

Get the day’s top headlines in your inbox every morning

Starting at just $5 a month, you can become a member of The New Humanitarian and receive our premium newsletter, DAWNS Digest.

DAWNS Digest has been the trusted essential morning read for global aid and foreign policy professionals for more than 10 years.

Government, media, global governance organisations, NGOs, academics, and more subscribe to DAWNS to receive the day’s top global headlines of news and analysis in their inboxes every weekday morning.

It’s the perfect way to start your day.

Become a member of The New Humanitarian today and you’ll automatically be subscribed to DAWNS Digest – free of charge.

Become a member of The New Humanitarian

Support our journalism and become more involved in our community. Help us deliver informative, accessible, independent journalism that you can trust and provides accountability to the millions of people affected by crises worldwide.

Join