« Ces incidents entraînent des mouvements significatifs de personnes déplacées venant la région proche de Nyabiondo Masisi », a dit le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole de la Mission des Nations Unies en RDC (la MONUC).
Les Forces armées de la RDC (FARDC), l’armée nationale, ont récemment combattu le groupe Mayi-Mayi, connu sous le nom d’Alliance du peuple pour un Congo libre et souverain (APCLS).
La semaine dernière, des centaines de personnes déplacées ont manifesté près de la ville de Sake, à 30 km de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et bloqué une route principale.
« Les personnes déplacées ont bloqué la route de Sake-Kitchanga [à Kilolriwe], demandant de la nourriture à des personnes chargées de l’aide humanitaire », a précisé un communiqué du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
Les personnes déplacées continuent à arriver dans la région ouest de Kitchanga, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. L’accès aux déplacés reste problématique à cause des opérations militaires en cours.
Les travailleurs humanitaires n’ont également pas accès au Lubero Sud (au nord de Goma), à la suite d’incursions répétées des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dans la région.
La situation est quasiment identique dans la province voisine du Sud-Kivu où, selon OCHA, trois personnes ont été tuées et une femme violée durant la nuit du 9 au 10 juin, dans la région de Kabare.
« Durant la nuit du 20 au 21 juin, plusieurs maisons ont été incendiées et un centre médical pillé dans la localité de Mianda sur le territoire de Kalehe », a déclaré OCHA, ajoutant que les attaques ont été attribuées aux FLDR.
« D’après une première estimation, 118 maisons ont été incendiées », a ajouté OCHA. « Il n’y a pas d’information concernant des victimes civiles, mais des personnes se seraient noyées en tentant de traverser une rivière durant leur fuite ».
Des autorités locales de Nindja, dans le territoire de Kabare, ont dit que la majorité de la population civile avait fui dans des zones contrôlées par l’armée de RDC.
Photo: Eddy Isango/IRIN |
D’anciens rebelles et miliciens Mayi-Mayi ont intégré les FARDC: l’armée a récemment combattu le groupe Mayi-Mayi, connu sous le nom d’Alliance du peuple pour un Congo libre et souverain (photo d’archives) |
Selon Radio-Okapi, une radio soutenue par les Nations Unies, des centaines de familles ont aussi fui leur maison à cause de l’insécurité dans les villages du Nord-Kivu de Kashuga, Kalembe, Malemo, Minjenje, Mpet et Mera.
Des gens ayant appelé la radio ont déclaré ne plus avoir accès à leurs champs de peur d’être attaqués par des rebelles, et que leur villages n’étaient plus sûrs à cause des hommes armés qui pillaient leurs champs.
Selon des rapports provenant de la ville de Puinga, à 250 km à l’ouest de Goma, des troupes de l’armée ont pillé, érigé des barrières, et retenu des civils contre versement d’une rançon. Ils ont aussi semé la peur et la panique dans les villages voisins.
La MONUC a dit que certaines de ces atrocités pourraient s’expliquer par le fait que des soldats n’avaient pas reçu leur solde depuis un certain temps.
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